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ladytherapy

2 mars 2005

Ma communauté

La chose est nouvelle, et en même temps, non.

Cela fait maintenant un an que je fréquente une communauté, celle des téléphages, au sein d'un forum dont je suis (j'étais ?) un membre assidu. Non que je me sois lassée d'eux. Ou plutôt : ce n'est pas vraiment que je sois lassée d'eux. C'est simplement que, alors que je pensais jouer un rôle dans la vie de la communauté, je m'aperçois que j'y ai joué un rôle, ce qui est foncièrement différent. Peut-être est-il temps de tirer ma révérence avant de ne devenir amère, ou de me sentir en reste.

Parallèlement, il y a cette autre communauté, celle que j'ai fondée, celle en laquelle je croyais moins, et elle me semble plus attirante que jamais. Au milieu des autres jpopophiles, je me sens à mon aise, bien plus que je ne l'aurais cru. Je pensais qu'on ne pouvait pas parler musique, j'étais dans le faux. Ou plutôt, en créant mon propre hâvre, j'ai pu en parler comme je le souhaitais. Peut-être aussi, sans le vouloir, suis-je en train d'y faire le tri et de m'entourer uniquement de ceux avec qui il sera plaisant d'en parler comme je le souhaite... En tous cas je ne pensais sincèrement pas que ce forum marcherait. Et il cartonne. Pas en popularité mais en qualité. Les membres y sont drôles, plaisants, subversifs, originaux, bref, je me sens bien parmi eux.

C'est quelque chose à quoi je n'avais jamais réfléchi : qu'Internet soit autre chose que de la consommation d'information mais une recherche d'une communauté idéale. En somme, dans la vie de tous les jours, il est ultra rare qu'on trouve des gens ayant les mêmes goûts que nous, et la même façon d'en parler. Et je trouvais que c'était formidable comme ça, qu'on échangeait mieux des points de vues différents et complémentaires. Mais tout en pensant de la sorte, je me suis installée dans des communautés qu'aujourd'hui je ressens comme mienne. Il y a parmi eux une majorité de gens que je n'ai jamais rencontrés (et quelques uns que je n'ai vu qu'en coup de vent), pourtant je m'en sens proche. Il y a tout de même là une certaine ironie.

Peut-on s'attacher à des gens qui n'ont pas de présence réelle ? Qui sont l'image d'une société idéale où il n'est pas besoin de lutter pour se faire reconnaître, où nos goûts, au lieu d'être décriés, sont partagés ? Concrètement, je m'étonne de l'importance que ces gens, que ces discussions, ont parfois pour moi. A quel point je suis capable d'être bouleversée par leurs dits, parfois. Les différents niveaux de partage, aussi, entre les membres "favoris" et les autres avec qui on se contente de déconner. La hiérarchie qui se met en place dans les préférences, affiliations et autres "amitiés", rien que parce qu'on a passé plusieurs heures sur MSN.

Je pensais n'aller sur Internet que dans un plaisir égoïste, pour m'informer de ce qui m'intéresse, capturer quelques fichiers intéressants, mais je finis par passer tout mon temps avec des personnes venant d'une communauté ou d'une autre, à parler avec eux de nos loisirs ou d'autre chose, et il y a là quelque chose, finalement, d'assez angoissant. La peur, peut-être, de se sentir comme ces gens qui n'ont des amis que sur le net, qui n'auraient pas de vie par ailleurs (tiens à propos et puisque j'y pense, je travaille ce mois-ci aussi). Mais il n'est nullement question de s'en détacher !

La vie virtuelle me semble parfois bien compliquée.

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23 février 2005

La tendre douceur des journées enneigées

Ca me l'a toujours fait, mais je revis cette magie année après année avec une même émotion. Dés lors qu'un ou deux flocons se déclarent, je suis la plus heureuse des femmes, et c'est assez réconfortant de voir que ce plaisir ne s'altère pas avec le temps, malgré les déconvenues, l'aridité temporaire de mon coeur ou les préoccupations plus graves.

Je suis comme une enfant sitôt que quelques papillons blancs se déposent sur mon nez. Je peux rester des heures à regarder la neige tomber du ciel ; il m'est déjà arriver de louper des bus exprès, assise à l'arrêt, à regarder le lent saupoudrage, et espérer (toujours un peu) que la neige tienne. Parce qu'il faudra bien rentrer à un moment et que ce serait bien qu'un tapis blanc m'accueille en arrivant chez moi.

Dans ces cas-là, c'est bien simple, il règne en moi une Paix inégalable. Le nez levé, je suis simplement au calme, tout est doux, tout est beau, et je me sens, moi-même, incroyablement paisible. Devant la rareté d'une telle impression, je ne peux que comprendre ma passion pour les flocons.

Ces jours-là, je pourrais simplement aime le monde entier, sourire au plus odieux des hommes (oui même les lords déchus), ou embrasser le premier passant venu (ça m'est presqu'arrivé une fois, je me suis ravisée in extremis). C'est tellement beau, tellement calme, tellement merveilleux, d'être sous la neige, que je peux être malade au dernier degré, je m'en fiche, j'y suis, j'y reste. La fenêtre grande ouverte quand j'arrive à me modérer et ne pas passer mon temps dehors.

Et puis, c'est fou ce qu'une ville est belle sous la neige. Même sans parler de l'infini beauté des toits blancs et de la quiétude des parcs publics glacés, je suis absorbée dans la contemplation de quelques floncons tombant de nulle part au milieu d'une nuit parisienne. C'est tout simplement magique.

Mon coeur bat alors, comme il pouvait battre il y a 10 ans, devant un spectacle rigoureusement identique de quelques modestes grains de glace partant à la conquête de l'asphalte, et sitôt que l'un d'entre eux ne fond pas immédiatement, puis est rejoint par un autre, puis encore un autre, je suis au bord de l'évanouissement tellement je suis ravie par ce spectacle. C'est le genre de petites victoires qui peut me réchauffer le coeur comme un rien.

Eh oui, parfois il en faut bien peu pour faire le bonheur d'une lady...

18 février 2005

Petite histoire de dignité humaine

Je suis là, à la gare routière, à attendre que mon bus m'amène d'ici à là, quand la conversation de mes voisins me fait comprendre qu'à deux pas, un couple d'adolescents s'envoie en l'air, coincé entre l'abribus et le mur.

Quelques minutes passent.

Une jeune femme marche à quelques pas d'eux, soudain réalise, et baisse les yeux, plus par instinct, comme l'on baisse le regard en passant devant un SDF. Pas vraiment par gêne. Juste par réflexe.

N'y a-t-il pourtant là rien de choquant ? Ne devrait-on pas alors rougir, bafouiller, se prendre les pieds entre les pavés disjoints...? Quelque chose ! Juste trouver troublant que deux êtres aient si peu d'estime pour eux-mêmes et pour l'autre qu'ils aient satisfait leur désir là, sur le trottoir, alors que la nuit de février tombe sur les grises rues de cette ville de banlieue. Juste s'inquiéter du peu de dignité qui émane de la situation.

Traitez-moi de ce que vous voudrez mais ce faisant, les deux jeunes gens ne se regardaient même pas : le regard dans l vide, l'un derrière l'épaule de l'autre, ils semblaient juste... attendre.

Dés lors, qui osera me blâmer de préférer les purs horizons imaginaires ?!

PS : sur Biyûden - Kaccho ii ze JAPAN (mais uniquement parce que je l'aime bien, pas parce qu'elle est dans l'état d'esprit)

16 février 2005

Il a perdu son titre

Coup de téléphone. C'est lui. Il me dit : "j'ai des affaires à toi, je passe ?" T'as cru que je t'attendais ? J'ai une tête de Pénélope ? Je te dis quand tu peux passer, tu ne t'invites pas !

Là-dessus je fixe le rendez-vous au soir, et comme il n'est pas capable de consulter Mappy (ou de se souvenir du chemin qu'il a fait au moins 5 fois déjà), je vais le rejoindre à la sortie de l'autoroute pour lui dire où tourner.

Mon Dieu, cette voiture empeste. Seigneur, il est immonde. Joli jogging sale, by the way. Et ces cheveux, il cherche à se faire une coupe Jackson 5 ???

Arrivés devant à bon port, je prends ce qu'il faut et descends. Et c'est tout.

Quoi, c'est tout ? Je laisse partir comme ça l'homme que j'aimais tant ???

Oui, mes enfants, oui, et avec une certaine envie de lui crier "bon vent". Avec une seule hâte c'est qu'il disparaisse.

De deux choses l'une, soit je me suis endurcie plus que je ne m'y attendais en un mois et demi (ce n'est jamais très bon signe), soit de récentes interrogations ont clairement pris le dessus sur mon attirance ou non pour le sexe prétendument fort. Quand on pense à la souffrance que je ressentais il y a encore pas si longtemps... A la douleur qui me brûlait. Et j'ai réussi à m'extirper de tout cela si vite ? Ca fait peur. Ca fait très peur. Je sais que je suis plutôt au point quand il s'agit de gérer mes émotions mais là ça dépasse tout ce qui m'est connu de moi-même.

Cette épreuve m'a indubitablement transformée, mais au-delà de mes prévisions. Bien au-delà si j'en crois mes récents doutes. Et encore plus au-delà maintenant que je vois avec quelle froideur mon âme traite ce type.

Je n'ai même plus pour lui la moindre tendresse (et d'ailleurs c'est heureux), je n'ai pas ce sentiment que j'ai encore pour tous mes autres "ex", et qui était du genre : je le reconnais bien là.

La mutation me plaît de moins en moins. Autant je suis à peu près certaine d'arriver à maîtriser certains changements, autant m'être glacée à ce point fait vraiment peur. Je me crois capable d'assumer ce qui émerge depuis quelques jours (ça va ya pas encore de quoi se trimbaler à la marche des fiertés) mais pas du tout de devenir un glaçon distant et refermé, incapable de laisser passer la moindre tendresse, de reconnaître un passé qui n'a pas été toujours horrible (juste les six derniers mois, mettons), etc...

Je pensais n'être distante qu'avec ma famille, mais il s'avère que même quelqu'un qui a autant compté dans ma vie ne m'arrache plus la moindre indulgence. Et c'est plutôt terrible.

Peut-être que je m'invente des émois amoureux pour me sentir encore en vie. Peut-être que j'ai besoin, comme lui, de me remplir avidement d'émotions qui ne m'appartiennent pas vraiment, juste pour éviter le vide qui me guette, dans lequel je me suis jetée, alors que l'apathie semblait la solution idéale pour arrêter de souffrir pendant une période.

Ce qui est certain, c'est qu'à mes yeux il a perdu tout titre. Il n'y a plus de Lord T, mes amis, une page a été tournée.

PS : Sur Morning Musume - As For One Day (que quelqu'un m'enlève cette chanson !!!)

15 février 2005

Stupeur et tremblements

Stupeur en découvrant que j'ai un monstrueux béguin (ce n'est rien d'autre pour le moment) pour une jeune femme. Tremblements en imaginant ce que cela remet ou non en cause dans ma vie.

Je me suis toujours auto-proclamée hétéro. Ok, comme à peu près tout le monde, j'ai eu des phases de questionnement : quand mon ex-meilleure amie m'a fait des avances, par exemple. Je me suis sincèrement demandé comment y répondre. Bon, le fait est que je ne confondais pas amitié et amourette à ce point-là. Donc j'ai pesé le pour et le contre avant de clamer haut et fort que j'aimais ce qui peut avoir la barbe de trois jours (ma grand'mère exclue).

Depuis quelques jours, je suis simplement sous le charme.

Je suis habituée aux crushes inacessibles. C'est pareil que d'avoir un Homme-sans-Nom. C'est juste une façon de canaliser de l'affection vacante, et qui, si je la laissais tomber sur le premier type venu, me coûterait autrement plus cher. C'est ma façon de gérer l'absence de sentiments positifs pour qui que ce soit. Ca me fait me sentir en sécurité de voir que je peux encore apprécier les manières, la voix, le regard, et/ou la personnalité de quelqu'un.

Mais pour une jeune femme, jamais encore.

Et d'ordinaire, je décide de lancer mon dévolu sur quelqu'un, je décide de qui, alors que là ça m'est tombé dessus sans que j'y prête la moindre attention. Soudain j'ai senti mes pommettes rougir et mon coeur battre comme d'antant, et j'ai pensé : "Tiens, depuis quand c'est là, ça ???"

Je vais vous dire depuis quand : depuis que de belles lèvres roses se sont tendues en un ravissant sourire, surmontées de lumineuses et malicieuses prunelles.

Ce n'est sans doute qu'une phase. Ce ne peut qu'être une phase. Ce doit être une phase. Je ne voudrais pas avoir ces questions-là à me poser quand il y en a tellement d'autres que j'ai à régler. J'ai déjà tellement de choses dont je ne suis pas sûre à mon propos, et il faudrait à présent remettre en question ce qui me semblait acquis ?

Des fois je me battrais tellement je m'agace.

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7 février 2005

Changes

Je me sens intensément coupable de ma faible activité en tant qu'internaute. Je ne suis pas sûre, au juste, s'il s'agit de quelque chose de temporaire ou d'une nouvelle façon de vivre.

La vérité c'est qu'il y a pas mal de mouvement dans ma vie. Tellement de changement encore, que c'en est vraiment éprouvant et exaltant à la fois.

Mon prochain déménagement se profile (avec pour date butoir la fin mars, imposée par Mirador), avec une bonne nouvelle (enfin, je crois) : mes parents m'ont proposé d'acheter un appart pour moi.

J'ai déjà vécu cette situation : avant de partir vivre à Nantes avec Lord T, j'habitais dans un 8m² qu'ils avaient acheté un peu avant que je ne passe le bac. L'appart était minuscule, infesté de souris, et je n'y passais que le temps nécessaire pour dormir car j'étais soumise à des visites régulières à mes parents (sous prétexte que ça leur était dû, et surtout que le sacrifice qu'ils avaient fait pour l'achat de l'appart méritait que je leur consacre chacun de mes week ends). Ce n'était pas l'Enfer (au moins je n'étais plus chez eux à temps complet), mais c'était énormément étouffant, je n'avais pas de temps pour une vie privée puisque je passais tous mes week ends chez eux. Ce n'est que la dernière année que j'ai réussi à trouver la force de les envoyer paître un week end sur deux. Et le ton de leur voix dans ces cas-là me faisait bien sentir à quel point j'étais une fille indigne de faire cela.

Donc, j'en suis déjà passé par là et je pressens que ça ne sera pas de tout repos de leur être attachée une fois de plus. J'ai l'impression qu'ils s'attendent à ce que tout redevienne comme alors, or mon point de vue n'a pas changé : ils sont nocifs pour moi, affectivement parlant, et je veux passer le moins possible de temps avec eux. Mais, "beggars can't be choosers", et il semblerait que je n'en ai pas fini avec eux si je veux vivre quelque part. Bon, au moins ça remplira ce blog. [rire jaune]

Mon agence d'interim m'a aussi trouvé un travail pour le mois à venir, et c'est d'ailleurs une sacrée surprise. Le boulot ne semble pas follichon (je commence cet aprem), le salaire est minime, mais, quoi, c'est mieux que d'être au chômage et de désespérer d'être utile à quelque chose. Ensuite, bien-sûr (et c'est en fait le plus terrifiant quand on fait de l'interim), il faudra de nouveau tout recommencer, je devrai dans un mois quitter ce nouveau travail et repartir dans ma quête d'un employeur pas trop regardant, mais... enfin, qui peut dire ce qui arrivera entre temps.

Tous ces changements opèrent pas mal de remue-ménage intérieur, je me sens complètement épuisée, comme vidée de toute sève, mais il faut continuer. Mais pour une fois que ce qui se passe n'est pas complètement négatif mais juste doté d'immenses inconvénients, il ne faut pas que je flanche, ce n'est pas le moment. Il faut que je tienne bon parce qu'on dirait bien... attendez ? Oui, c'est ça : les choses sont lancées pour qu'enfin ça s'améliore un peu. Bah putain, il n'était pas trop tôt.

PS : mes plus plates excuses à tous ceux à qui j'ai promis des tas de choses (articles, mises à jour, et mails, même) : un petit temps d'adaptation, je le sens, va m'être nécessaire, mais je vous mets en haut de ma liste de choses à faire quand je décompresse...

3 février 2005

Je ne suis pas trop bête

Disons que ça va. Et quel dommage, d'ailleurs !

J'aurais rêvé être stupide. Ou au moins superficielle, enfin, un petit quelque chose pour me consoler, quoi !

Me consoler de quoi ? De n'être pas allée plus loin.

Chaque jour ou presque, je me fais à moi-même des démonstrations de ma "pas trop bêtise", et j'enrage de me relire ensuite, ou seulement de m'entendre penser.

Qu'aurais-je voulu faire ? Mais tout ! Absolument tout ! J'aurais voulu étudier l'écriture, la réalisation, la musique, le dessin, l'art dramatique, certaines sciences dont la médecine et la psychologie, le droit, la communication, le marketting, l'informatique, la décoration intérieure, l'histoire, les sciences politiques, même... J'aurais voulu... tenir tous les rôles ! Etre capable d'apprendre dans tous les domaines ! Etre capable de tout faire, me forger une opinion sur tout, me cultiver sur tout, parler de tout, tout comprendre !

J'aurais voulu être intelligente, vraiment, transcender la barrière de l'argent et raffler BAC + 30 dans un millier de disciplines avant mes 25 ans ! J'aurais voulu... être exceptionnelle. Surdouée peut-être.

A une époque j'avais un an d'avance. Mes parents n'ont cessé de me répéter que je le devais uniquement à ma date de naissance, que c'est ce qui avait entraîné une entrée prématurée en classe. Pourtant j'ai su lire très tôt. Et bien. Et beaucoup. Et puis j'ai foiré et j'ai rattrappé mon avance.

Je me suis toujours un peu demandé, vous savez. C'est très présomptueux, mais parfois je voyais tous ces documentaires sur l'avance intellectuelle et les "surdoués", et je me reconnaissais dans ces portraits, et il m'arrive de m'y reconnaître encore.

Je suis autodidacte sur tout ce que je fais actuellement. Ecrire, rédiger des articles de fond, participer à (et parfois enrichir) des débats, comprendre les rouages de telle industrie... ça peut paraître anodin et ça m'a semblé l'être pendant longtemps, mais en fait, tout le monde (en plus de n'être pas forcément intéressé par tout cela), n'est pas capable de le faire comme je le fais.

Dans les domaines où je commence à avoir un certain niveau de connaissances et d'analyse, pas mal de gens me complimentent, et parfois m'avouent, sans aucune gêne, leur admiration. J'ai mis du temps à comprendre qu'il y avait une différence entre leurs écrits et les miens. Encore maintenant je ne les vois pas toujours, tandis qu'elles sautent aux yeux de certains. Je ne suis donc pas trop bête, n'est-ce pas ?

Que n'ai-je été géniale ? Douée ? J'aurais aimé.

J'ai parfois été tentée par des tests. Mais je ne les ferai sans doute jamais à présent. J'ai passé l'âge des études, les plus grandes orientations sont derrière moi. Je ne voudrais pas découvrir que j'aurais pu faire mille fois mieux. Car actuellement j'ai le regret de n'avoir pas fait cent fois mieux, mais avec le doute : j'aurais pu essayer, je n'aurais pas pour autant réussi. Avais-je réellement les moyens intellectuels d'aller plus loin que là où je ne me trouve à présent ?

Le doute subsistera et ce n'est pas plus mal. Car l'autre alternative n'est pas plus réjouissante : découvrir que je n'avais pas l'intelligence pour aller plus loin, que je n'ai que ce que je mérite. Et c'est très, très déprimant. Ca n'est pas du tout une consolation.

Je continue de me demander, si par hasard, j'ai des possibilités inexploitées, de toutes façons je ne peux pas les exploiter actuellement alors... autant me dire que je recèle des trésors insoupçonnés ! C'est très réconfortant et comme personne n'accomplit cette mission pour moi, il faut bien que je tire un quelconque espoir de quelque part.

29 janvier 2005

Vertiges

Cela arrive souvent, lorsque l'on fréquente le net, et notamment les salons de discussion, de rencontrer des gens avec qui le courant passe bien. Je crois qu'on tombera tous d'accord là-dessus. Parfois même, on vit un instant touché de grâce, qui plus jamais ne se représente, où la conversation est simplement parfaite. Les chatters connaissent bien cela, qui s'enflamment rapidement pour d'autres internautes, et dont le soufflet retombe aussi vite qu'il est monté. Nous connaissons quasiment tous ce type de contacts qui semblent prometteurs au premier abord, mais qui ensuite perdent de leur prestance.

Et pourtant. Et pourtant il arrive qu'on vive de nouveau ce type d'instants d'éternité avec un nouveau contact, alors qu'on pensait ne plus se laisser surprendre par les contacts à distance, alors même qu'on pensait n'avoir pas le coeur à ce genre de rencontre avant des décennies.

Ca donne tout simplement le vertige de se dire que l'on n'a pas fermé la porte des possibles, ou plutôt : que quelqu'un a su trouver la clé pour la réouvrir.

Soyons clairs quelques secondes : je ne pars pas du principe, loin de là, que ladite conversation engage quoi que ce soit de mon avenir, simplement : elle le peut. Et c'est ça qui est tout bonnement formidable.

Mais pour la première fois depuis un siècle, la porte s'est ouverte sur un monde qui m'a surprise de A à Z. Je n'étais plus préparée. Je m'étais entourée de gens... je ne dirais pas sans surprise, cela a non seulement une connotation négative mais en plus n'est pas exact, je dirais plutôt qu'ils sont cernables. Bref, confortables à fréquenter. Ils ne représentent pas de danger, dans le fond, ils ne provoquent pas de déséquilibre ; certes je ne les connais pas par coeur et serais bien en peine de le faire, mais je n'ai pas à tenter de déchiffrer l'insondable, ou de me trouver devant des personnalités me troublant à l'excès.

Ce dont je parle... est tout le contraire des personnes dont je me suis lentement entourée ces derniers mois.

Et je me suis demandé : quelqu'un qui lit une majeure partie de ma prose sur le net est-il capable d'anticiper la part de non-dit qui s'y trouve, et de me capturer si facilement, au moins le temps d'une conversation ?

La vérité, c'est que c'est terriblement effrayant d'être comprise à ce point-là en quelques heures. Exaltant et effrayant à la fois, naturellement.

27 janvier 2005

I'm back

Enfin ! Gloire à mon nouveau FAI !

Je file compléter les notes que vous avez manquées, attention c'est anti-daté ! Au menu :
Ces hommes qui ont peur
Rappelez-moi de mourir jeune
C'est tous les matins dimanche
Leg
Victime
Insignifiant
Ce conflit entre moi et mes proches
Je cherche la Paix dans mes rêves
Les pions blancs et les pions noirs
Descendance
L'histoire est un éternel recommencement
Interdit aux moins de 18 ans (minimum)
Ma grand'mère est morte
La mort est un long fleuve...
Un long mardi d'enterrement

C'est bon de vous relire, merci pour vos messages !!! Tout devrait rentrer dans l'ordre, maintenant et pour un moment...

26 janvier 2005

Un long mardi d'enterrement

Me voilà rentrée de cet enterrement. Ai-je pensé à le dire ? C'est réellement une première pour moi. Personne que je connaisse n'est mort jusqu'à ma grand'mère la semaine passée. Le fait de ne pas connaître les deux larges tiers de ma famille a sans doute participé à cela.

J'ai pris le train lundi, avec ma mère, en essayant de penser à autre chose, et aussi avec, à l'esprit, l'impression de ne pas la pleurer réellement. Disons-le tout net : je n'ai pas du tout pleuré ma grand'mère pour le moment. Le fait est que j'y suis allée principalement pour ne pas regretter plus tard de ne pas m'y être rendue. Et pour rencontrer ma famille. Car c'était tout un pan de la famille que je ne connaissais pas et qui devait venir : j'en reparle dans une minute.

Bref, je plaisantais et ma mère était d'ailleurs d'humeur assez joviale (la joie, sans doute, de passer plusieurs heures avec une fille qu'elle n'avait pas vue depuis avril), et même mon père a décroché quelques sourires le soir, à table, une fois que nous l'avons eu rejoint à l'hôtel. Bref, il n'y paraissait pas. C'était d'ailleurs presque agréable de passer du temps en leur compagnie, parce que vu les évènements ils n'étaient pas trop fidèles à eux-mêmes, en fait il faudrait toujours qu'ils soient ainsi, c'est triste à dire.

Je dois dire qu'en fait, en arrivant à Dijon, j'ai quand même eu la gorge nouée. Mais plus pour l'ambiance. Tout le monde se met la pression mutuellement. N'importe qui craquerait dans ce type de situation. C'est fait pour pleurer et si on ne pleure pas la défunte, on trouve autre chose, comme moi qui lundi soir, pressentais que je ne pleurerais pas ma grand'mère mais par pétage de plomb, ça n'a pas tout-à-fait été faux, mais pas tout-à-fait seulement.

Mon père a pris l'initiative d'annoncer à la famille que nous les rejoindrions directement à l'Eglise : il voulait éviter la mise en bière (ça ne peut pas avoir cette orthographe, si ?). En réalité, moi, j'aurais voulu y aller : j'ai réalisé que je n'y croyais pas, et que ce serait le cas jusqu'à avoir une preuve tangible de ce décès. Non que j'aie imaginé que mes parents m'avaient attirée à Dijon pour une quelconque réunion de famille sous un prétexte fallacieux, mais vous savez, je n'ai même pas encore réalisé et l'enterrement est passé, alors imaginez ce que c'était, tenue à l'écart de cette fameuse mise en bière, à 5 ou 6 km de là. Ca m'a posé un réel problème. Mais, quoi, 6 km sous la neige en chaussures de ville... ah oui parce que là-dessus, c'était vraiment beau à filmer : un enterrement sous la neige. Très romanesque, quelque part. Je suis prête à parier que Six Feet Under n'a jamais osé un tel cliché (cette série m'a vachement aidée à comprendre certaines choses, l'air de rien. C'est vrai, tout le monde trouve ça tellement évident que personne ne vous explique rien).

Un fois arrivés à l'Eglise (en avance, très bonne idée papa, il fait -5 dehors), nous voilà à tourner en rond, en évitant soigneusement le sujet, enfin plutôt, arrivés à ce stade, LE sujet, tellement on a l'impression de ne pas parler de l'évident, ce qui préoccupe tout le monde, moi en particulier puisque je ne savais toujours pas comment ça allait se passer, et que j'ai harcelé ma mère de questions tout du long pour éviter les impers, ah merci, vraiment, ce fichu signe de croix s'effectuait DANS L'AUTRE SENS. Comment je suis sensée le savoir au juste ?

Bref, je vais finir par en venir à ce qui me préoccupait vraiment quand j'ai commencé à rédiger cette note !!! Je m'aperçois qu'elle est particulièrement linéaire, tant pis. Faites avec.

Quand enfin on nous a ouvert les portes de l'Eglise, j'étais presque heureuse de m'engouffrer au chaud. Et pourtant vous connaissez, si vous avez lu mes premières notes, mon amour immodéré pour les parvis de ce type d'édifices : je ne vais pour ainsi dire jamais au-delà, d'ordinaire. Je me voyais mal faire des manières en l'occurence, j'ai pris une grande inspiration qui m'a glacé les poumons et ça m'a décidée à enjamber l'entrée vite fait. Des gens ont commencé à arriver, et l'angoisse number one c'était de ne pas reconnaître ceux de la famille, sortis du bois pour l'occasion et que j'aurais pu prendre pour n'importe quels vieillards du coin. Je n'ai apparemment pas fait de trop grosse bêtise, quand je n'étais pas sûre de mon coup je prenais une mine triste, et j'ai vite pigé que ceux de la famille insisteraient alors que pas les autres, c'était un coup à prendre. Ca aurait dû me poser problème de constater ce dysfonctionnement, mais en la circonstance, j'étais en fait complètement détachée de moi-même, absorbée dans l'image que je devais donner auour de moi (on est la famille, il faut avoir l'air triste), impressionnée par la fresque bleutée au fond du bâtiment, intimidée par les vieux aux mains déjà raides et froides qui venaient me demander si j'étais de la famille (je n'étais pas la seule à avoir de grosses lacunes, soulagement relatif). Et puis, angoissée, surtout, par tout ça. C'est déjà une grosse affaire d'entrer dans une Eglise, mais alors sachant que je ne savais rien sur le déroulement des choses, les réactions à attendre des gens (moi y compris), je vous laisse imaginer : je n'en menais pas large. Ah ! On faisait moins la fière !!!

C'est là qu'une foule de gens est entrée. Parmi les ombres se dessinant dans l'encadrure de la porte, j'ai tout de suite repéré mon grand-père, droit, souriant, s'avançant immédiatement vers nous. Le sourire m'a étonnée : je pensais qu'il serait à ramasser à la petite cuiller. C'était le cas de mon cousin, juste derrière, qui lui avait perdu toute contenance. Je me suis demandée pourquoi, vu qu'il n'a jamais montré qu'une attitude dédaigneuse vis-à-vis de mes grands-parents paternels (qui sont, en fait, ses grands-parents maternels, pour ceux que la généalogie captive). Dans la foule qui suivait mon grand-père à la trace, guettant visiblement un effondrement imminent et théâtral (qui n'est jamais venu), une voix a soudain surgi, et je vous jure que bien que ne l'ayant pas entendue depuis juin 1991, je l'ai tout de suite reconnue. Eplorée, un petite femme au grands yeux arrivait vers moi en pleurant (à l'italienne, avec de grands gestes et de grands cris ; en fait c'est bien elle la seule à traduire son héritage génétique par des attitudes et des mots typiques, bien que presque stéréotypés) et a baragouiné, en me serrant très fort "Oh, ma grande fille, ma puce, tu es venue, je suis contente de te voir, on se quitte plus jamais !"

A votre avis, qui pleurait le plus ?

J'ai passé le reste de la journée à être sollicitée par elle : ma tante, Tata Marie (j'ai eu tant de mal à trouver des occasions de dire ce nom ces 14 dernières années que je me permets de ne pas y aller de mon habitude du pseudo). Celle qui était fâchée depuis toutes ces années avec ma grand'mère, depuis une histoire sordide (ne le sont-elles pas toutes ?), qui était devenue la pestiférée, le mauvais exemple perpétuel, le Diable incarné... c'est bien simple, quand mon père veut se faire comprendre, il me traite d'elle. Mais moi, j'ai en mémoire le souvenir de sa personnalité adorable, et qu'elle ait été la plus gentille de la famille avec moi. Elle m'appelait "ma petite princesse", et c'est ridicule, mais à part me faire appeler "la grande gourde" ou "la grande duduche" (c'est ce dont je me souviens de moins pire), les noms affectueux n'étaient pas légions dans ma famille. Et soudain cette femme avait fait le déplacement pour être là, tous nous voir, et c'est bel et bien elle qui pleurait le plus pendant toute la journée, à la fois du deuil et des retrouvailles. Elle m'a serré la main une bonne partie de la cérémonie (plus pour elle en fait, mais qu'importe ?).

Croyez-le ou pas, c'était la première fois depuis longtemps, et plus j'y pense plus ça fait une éternité, que je n'avais pas compris ce que ça veut dire qu'aimer quelqu'un de sa famille, d'être démonstrative avec elle, d'être naturelle et d'être acceptée comme telle.

Tata Marie, si tu arrives à bidouiller l'ordi de ton bureau, si tu parviens à aller sur Internet, si tu comprends comment lire un blog : MERCI. Je sais maintenant que vu ta débrouillardise en informatique, il faudra le dire autrement qu'ici, mais dans un premier temps, c'est pas mal déjà. (Puis chuis pas habituée moi)

Tout le reste de la famille s'est trouvé effacé par ces retrouvailles-là. Et Tata Marie n'a bondi avec joie et chagrin tout à la fois que dans ces bras-là. C'est peut-être ridicule, je l'ignore, mais j'en ai tiré une grande satisfaction. C'était... plus émouvant que n'importe quoi d'autre.

Ah. Si. Il y a eu ce moment. Le pire de tous en fait. Le seul moment où mon grand-père a pleuré. Il m'avait déjà vue en entrant, mais quand il a fallu s'installer et qu'il a vu que j'étais assise au premier rang (jugée coupable par le type des pompes funèbres de faire partie des plus endeuillés, ah bon vous êtes sûr de ça je suis pas au courant ?!) il est venu s'assoir à côté de moi, et il a eu ce râle, ce souffle de douleur, qu'ont les gens qui succombent brutalement à leur tristesse, il s'est assis, m'a pris la main, et a pleuré. Et je n'avais qu'une idée en tête : que ce n'était pas à moi d'être là. C'est le moment où comme par hasard, personne n'était avec lui, qu'il a choisi (façon de parler) pour pleurer, en me serrant la main, avec ce râle terrible que je connais bien, ce sursaut qui vous enserre et qui sort tout à la fois, un peu par surprise, un peu par soulagement. Ca a duré 10 bonnes secondes (si, c'est long), ensuite il s'est repris, s'est relevé pour aller saluer des gens, comme si de rien n'était presque, Tata Marie s'est glissée à sa place et en a fait quasiment autant, mais pour tout le reste de l'office. Ô joie.

De fait, dans ce genre de circonstances, vous ne pouvez pas faire autrement que pleurer si tant est que vous ayiez un coeur. Rien qu'à cause de la peine des autres. Pour la mine du type des pompes funèbres (c'est ce gars-là qu'il faut suivre si on veut faire tout comme il faut), austère et sinistre (les Fisher auraient une sacrée concurrence avec lui !). Pour les mains glacées qui serrent les vôtres qui sont bouillantes (allez comprendre) : d'un côté Tata Marie, qui ne s'en est remis qu'une fois à table le midi, et de l'autre ma mère qui avait tenu bon malgré sa propension à chialer facilement, mais qui a lâché la rampe au moment des chants, et que mon père, assis plus loin, n'était pas là pour consoler. J'avais l'impression soudain de remplir plus que mon rôle sachant ma place bizarre dans cette famille, d'en faire trop, de me laisser gagner par l'ambiance, terrifiée par les chansons bizarres et les gestes que j'étais certaine de faire mal (vers la gauche d'abord, maintenant je le sais, mais bon)
C'était trop étrange, et j'étais un peu... ma tête bourdonnait. Je me suis vaguement retrouvée lorsque le /padre/ s'est retourné pour la 5e fois en cherchant son livre de prières, je me suis dit "super organisé le gars, dans un bourg avec que des vieux il est pas plus rôdé que ça ???", mais à part ça, j'étais comme absente et absorbée à la fois. Quand le curé parlait, j'ai essayé de bien écouter ce qu'il disait, de laisser les mots faire leur chemin en moi, mais ça n'a été que très peu probant, ça ne m'a pas touchée, surtout récité avec une mine d'écolier résigné. D'ailleurs beau travail, au lieu de nous accompagner ensuite au cimetière, il a fait une vague prière devant le corbillard, et hop, au chaud ! Je m'y connais pas trop mais mes soupçons se sont confirmés lorsque tout le monde a trouvé ça bizarre, deux ou trois heures après. Mais il était déjà loin.

Après tout ça on a expédié le cimetière en 20 mn parce que primo, mon grand-père tenait à peine sur neige verglacée par le passage du corbillard, deuzio, tout le monde était gelé (je pense que quelques orteils sont tombés au combat à ce moment), et tertio, ça commençait à être difficile pour tout le monde d'avoir une tête à peu près présentable. Et, inconvénient non négligeable, les larmes gerçaient à peine versées. J'ai comme prévu laissé aller mes larmes au moment de toucher le cerceuil (j'avais largement eu mon content de signes de croix impies), on est rentrés se mettre au chaud dans la voiture, on a foncé chez mon autre tante, et on a fait un gueuleton pas possible comme seule ma famille sait faire.

Et depuis la sortie de l'Eglise jusqu'à la fin du repas, une seule idée en tête : pendant ces 20 dernières années, ma grand'mère s'était ingéniée à séparer sa famille, ses filles de ses fils, ses fils entre eux, ses filles entre elles, puis quand ça ne l'amusait plus assez, ses petits enfants entre eux, et puis finalement, on n'a jamais eu un repas de famille aussi chaleureux, jovial, gai, heureux...Tata Marie gâtifiait toutes les deux minutes sur ma présence, son mari Jean-Claude est d'un humour formidable, Gilles était en grande forme, les cousines aussi, bref à part Pépé qui regardait tout ça calmement (il avait l'air content que les cérémonies soient passées, et surtout que la famille soit là, lui qui a toujours regretté ce que faisait son épouse, la façon dont elle lui interdisait de parler à Tata Marie par exemple) tout le monde était extatique. Sauf mon cousin mais difficile avec lui, de savoir si c'était de la tristesse ou l'impression de se faire chier, il a toujours été comme ça à ce genre de réunions, et je dois dire que moi aussi jadis, mais la présence de Tata Marie changeait tout, de façon radicale. Je ne m'en suis en fait pas remise.

Voilà, vous savez tout, y compris ce qui ne vous intéressait pas, faut pas m'en vouloir, il fallait vraiment que j'en parle...

PS : J'aurais eu 40 ans de plus, j'aurais tout-à-fait pu tomber amoureuse de Jean-Claude, ce type est l'image-même de l'homme parfait tel que je me le figure depuis des années. Un roc d'1m80, massif et rassurant, qui s'est comporté comme le fils de Pépé alors qu'il ne l'a pas vu pendant près de 15 ans, en gérant tout ce que les pompes funèbres faisaient, et en même temps un type à l'humour pince sans rire, corrosif, taquinant affectueusement sa femme. En fait, amoureuse, je suis en train de me dire que je l'ai déjà été sur le coup de 4 ou 5 ans. Les gens laissent une sacrée empreinte en vous l'air de rien. Il est le modèle auquel j'ai souvent comparé les hommes et je ne m'en aperçois qu'à présent. Enfin, c'est déjà un autre sujet, pas vrai ?

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