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ladytherapy
18 août 2008

Il n'y a pas de Dieu pour les bêtes

Non, ça c'est sûr, il n'y en a pas plus pour eux que pour nous.

Aujourd'hui, Trixie a été diagnostiquée d'un cancer.
C'est bien parce que Tomcat, lui, il a une hépatite, donc ça change un peu.

Et ce un peu plus d'une semaine après la mort de mon chien Cookie, resté chez mes parents.

Bah vous savez quoi ? Moi je crois plus en l'Ampoule si c'est comme ça.

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13 août 2008

Où sont les hommes ?

Je n'ai ni la force, ni l'envie, de retomber à nouveau amoureuse. Actuellement j'en serais plutôt au stade où j'ai envie d'imaginer qu'il est possible que je sois à nouveau avec quelqu'un jour, mais sans s'engager autant émotionnellement, et surtout sans rien faire pour que ça ne se concrétise vraiment.
Et comme je suis une gonzesse, c'est un peu compliqué d'en être là, forcément.

J'ai envie de tendresse, de complicité (de sexe aussi)... mais je n'ai pas envie de remettre ça maintenant. Enfin, si, quelque part j'aimerais en avoir l'opportunité, mais juste pour la refuser... allez comprendre.

Il y a quelques semaines, j'avais lu cet article sur un site de rencontre au concept original, qui appelait les hommes des produits, qu'on pouvait mettre dans un panier, etc... ça semblait rigolo mais on ne pouvait quasiment rien voir dudit site sans être inscrite. C'est là que je me suis inscrite pour la première fois sur un site de rencontre... et même pas pour faire des rencontres, je voulais juste voir comment ils avaient joué avec leur concept. Un peu navrant quand même.
J'ai bien regardé quelques fiches produits... mais je me disais "de toutes façons, ça ça ne va pas, ça ce n'est pas pour moi, ça ça ne me fait pas envie...". J'ai bien compris que, si aucun produit ne m'intéressait, c'est qu'en réalité je ne suis pas prête du tout à rencontrer à nouveau quelqu'un, pas dans ce sens.

Le plus troublant c'est que même si j'ai envie de baisers, de caresses, et tout le reste... je n'arrive à envisager ça avec aucun mec. Ça me dégoûterait presque. Toucher un nouveau type, faire tout un tas de choses avec un étranger... juste pas envie. Mais j'ai pas envie avec les ex non plus, cela dit. J'ai envie dans l'absolu mais surtout pas en particulier. Parfois je suis dans les couloirs du métro et je me dis "quelque part là-dedans, ya peut-être mon prochain mec... et aujourd'hui c'est juste un étranger qui transpire dans le métro sale".
Le sexe me fait envie mais ni avec quelqu'un, ni bien-sûr seule (pas le genre de la maison).
Je ne comprends pas bien où je veux en venir...

J'ai passé plusieurs heures, ces deux derniers mois, à discuter avec un mec sur Skype. C'était très sympa, on déconne bien, on a des passions en commun, etc... Il y a quelques années de ça je n'aurais pas pu m'empêcher de me demander si... ou bien si... mais là non, intérieurement il ne s'est rien passé, je n'ai rien imaginé, pas une seconde je n'ai idéalisé quoi que ce soit, en fait je n'ai pas arrêté de trouver des raisons de me dire que si ce gars n'est qu'un copain, ça me suffit amplement, parce que je ne voudrais pas d'un gars comme ça dans ma vie. Je vois du négatif chez tous les mecs, au lieu de chercher chez eux quelque chose qui puisse m'attirer. Je me dis "mais arrête, on a compris, tu ne pourras jamais rien ressentir pour ce gars !" mais les vannes sont ouvertes et je continue d'argumenter pour moi-même tout ce qui fait que ça n'irait pas.

Je crois que je me sens seule, mais pas désespérément seule, et c'est ça qui me désarçonne un peu.

J'ai envie de quelqu'un dans ma vie mais pas à n'importe quel prix, pas n'importe quel mec, et pas maintenant. Avant, j'étais soit seule et ravie de l'être, soit seule et désespérément en quête de quelqu'un pour m'aimer.
En ce moment je suis seule, avec le fantasme qu'un jour ça change, mais sans vouloir que ça change réellement.
Je ne veux pas rester seule mais je ne veux pas de quelqu'un dans ma vie. Je veux juste avoir l'impression que c'est possible.
C'est fatigant.

Il y a cette pub qui est passée à la télé, tout-à-l'heure : "votre ex pense-t-il encore à vous ?". Immédiatement j'ai pensé à T. Il m'a fallu quinze bonnes secondes avant de me dire : "eh mais, mon dernier ex... c'est G !". Je ne pensais déjà plus à lui. J'étais étonnée qu'il ne fasse déjà plus partie de ma chair, comme T. Que voulez-vous, il y a les mecs qui ont compté, et les mecs qui sont simplement passés. Ça s'est bien plus mal fini avec T qu'avec G, mais malgré tout, T aura toujours une place quelque part. Une nostalgie. G est juste ce mec qui est passé dans ma vie, et qui en est sorti. C'est un peu triste mais c'est comme ça. Dans quelques années, quand je repenserai à mes ex, il y a de fortes chances pour que je ne pense même plus à nommer G. Peut-être que la lâcheté et la trahison finale de G ont aussi joué, mais T n'est pas spécialement parti avec les honneurs non plus ; non, ce n'est pas circonstanciel, il y a seulement ceux qui ont compté, et ceux qui ne laissent rien derrière eux. Tout ce qui me reste de G, de toutes façons, c'est une paire de chaussettes qu'il a oubliées en partant, et un site inachevé. De T, il me reste une boîte orange pleine de souvenirs, un livre, des photos, des années de relations compliquées... ce n'est pas comparable.
Parfois j'ai envie de parler à T alors que je ne ressens plus rien pour lui, juste parce que T a été T. Je réalise souvent que T ne sera plus jamais vraiment T, et je me ravise, ou je me borne à échanger quelques banalités... Mais G ne sera jamais qu'un ex de plus. Une erreur. En dépit de tout ce qui s'est passé, je n'ai jamais réussi à considérer T comme une erreur.

Et pourtant, quand je regarde ces deux hommes du passé, plus les quelques autres, je me dis que je n'ai toujours pas trouvé ce que je cherchais.
Ce que j'ai toujours cherché.
Quand j'avais une dizaine d'années, l'idéal masculin, c'était Victor Hugo. Ne riez pas. Je me disais "si un homme comme ça, avec tant de choses à l'intérieur, tant de talent et tant de sentiments, a su exister à un moment, alors il doit y en avoir d'autres". C'était ça ma référence. Je cherchais un homme capable d'avoir un monde à l'intérieur de lui.
Le plus triste c'est que j'ai dépensé beaucoup d'énergie à avoir le béguin ou tomber amoureuse d'hommes désespérément vides. Chez T, j'aimais avoir l'impression qu'il combattait son vide, mais il ne m'a jamais semblé l'avoir vaincu. Chez G, j'avais l'impression qu'il meublait son vide d'une passion, mais il s'est avéré qu'il n'accomplissait jamais rien dans cette passion, elle le protégeait juste du monde adulte.
En fait je n'ai jamais rencontré d'homme qui m'inspire, comme je l'espérais quand j'avais 16 ans. Je voulais écrire pour un homme, lui écrire des rôles, lui écrire des histoires pour l'apaiser, avoir une sorte de muse masculine, quoi.

Mais ni Victor Hugo ni la muse masculine n'ont jamais croisé ma route. Chaque fois que j'ai rencontré des hommes, je pensais y trouver un être humain complet avec un monde intérieur, et je n'aimais jamais que l'écho de mon monde intérieur dans leur vide.

Il y a quelques temps, j'ai toutefois découvert un homme avec une vie intérieure dense. Avec sa propre inspiration. Avec ses propres passions. Avec ses propres ténèbres.
J'avais découvert son existence ya un bon bout de temps, un an et demi je pense, mais là, quelque chose sur son blog m'a touchée plus que d'ordinaire, et j'ai passé les 48 dernières heures à lire les premiers posts de son blog, et à me dire que finalement, il y a des petits Victor Hugo quelque part. En tous cas au moins un.

Et alors que je devrais être émue de cette révélation (mon Dieu, un mec complexe et qui ne s'en cache pas !), ça me laisse froide. Je suis contente de voir qu'il existe mais ça ne me fait pas rêver. Ça ne m'ouvre aucune fenêtre. Je ne me dis pas "finalement je pourrais trouver quelqu'un qui m'inspire, et vivre quelque chose avec lui", non, il existe dans son monde, et moi dans le mien, et je n'ai pas envie que les deux se rencontrent.
C'est triste de perdre la foi à ce point.
C'est triste de ne même pas retrouver une petite pointe d'espoir.
C'est triste de vouloir sans vouloir.

13 août 2008

Vide

Je me sens toute vide... et c'est pas très normal. Ou disons que ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé.

Il ne s'est pas passé un instant, ces dernières années, sans que je ressente quelque chose. Le plus souvent c'était négatif (dépression, désespoir, colère, haine, découragement, fatigue...), mais il y a évidemment parfois eu du positif (amour, motivation, envie de vivre...). Mais globalement il se passait toujours quelque chose. Je n'avais pas le temps de me sentir vide. Le plus approchant, c'était l'épuisement...
Et puis là, c'est mon 6e jour de vacances, et je suis confrontée à l'immense vacuité de mes sentiments. Je ne ressens rien. Rien ne m'intéresse complètement.

D'abord, qu'est-ce que c'est que des vacances ?
Sitôt que j'ai des jours de congés, qu'est-ce que je fais ? Rien. Je ne sais pas me reposer, je me remets en mode glandage, et comme le mode glandage, c'est que je faisais dans les pires moments, j'ai l'impression de revenir en arrière au lieu de vraiment décompresser. Ça me stresse parce que ça me ramène à une autre époque. D'ailleurs les vacances c'est tellement pas pour moi, que j'en perds le sommeil. Je m'occupe mais rien ne me réjouit. Quand je prends la décision d'arrêter de m'occuper et de me détendre, je finis par glander. C'est infernal. Il n'y a là-dedans aucune satisfaction.
Je me dis que je devrais sortir... mais pour sortir où, faire quoi, voir qui ? Je n'ai aucun repère. Je n'ai plus affronté le dehors depuis des années, si jamais je l'ai un jour déjà affronté.
J'ai envie de m'extirper de ma condition et je reste désespérément moi-même. Enfermée.

Je tourne en rond et je n'arrive même pas à m'en vouloir pour ça. Je vivote. Ça ne rime à rien. Et demain je retournerai au travail avec cette frustration énorme de n'avoir pas profité de mes vacances.
J'ai déjà eu 5 ans de vacances, et je n'en voulais pas. Bah j'avais raison de ne pas en vouloir, je n'arrive pas à en faire quelque chose. Je ne me relaxe pas, ça me stresse. Je cherche à passer un bon moment et je ne sais pas le faire, ou disons que ma façon de le faire ne me satisfait plus.

Au 1er septembre je vais changer de vie, mais je serai toujours la même, et ça m'exaspère. Je ne sais pas comment évoluer aussi. Je sais à quoi je voudrais que ma vie ressemble mais je n'ai aucune idée de comment je pourrai m'y glisser.
Les heures filent et je ne parviens pas à me détendre. Je stresse de voir la journée filer et que rien de vraiment relaxant ne se soit produit.
Je sais pourtant que personne n'ira me chercher chez moi, et que c'est à moi de lier de nouvelles relations. Mais rien à faire, je ne sais pas sortir de là.

La porte de la cage est ouverte et c'est même pas que j'ai peur, je ne sais juste pas sortir, parce que je ne sais pas quoi faire dehors.

Alors les chiffres se suivent sur l'horloge de l'ordinateur ou du magnétoscope, et je me vide de ma sève. Et merde.

Où sont passées les grandes tragédies du passé ? Si au moins j'avais quelque chose à pleurer, je sens que ça irait mieux. Mais je ne sais plus me provoquer que des larmes artificielles, devant telle série ou telle chanson. Je n'ai rien sur quoi pleurer. Je me sens vide sans tout ce qui m'accablait avant.
Je n'arrive pas à croire que je ne ressente plus ces douleurs simplement parce que j'ai le sentiment de changer de vie dans quelques jours. C'est juste un travail, au nom du ciel ! Pourquoi ai-je tellement l'impression que ça va transfigurer mon existence ?
Et pourquoi ai-je l'impression que les jours qui me séparent de mon nouveau travail, le dernier d'une certaine façon, sont une antichambre ?

Je ne suis pourtant pas arrivée quelque part, c'est juste le début. Il y a le début de ce poste,commençant par une semaine de formation, puis un an avant la titularisation si je l'ai, et ensuite je me chercherai un appart, et dans trois ans je pourrai demander un autre poste, plus intéressant, et puis il y aura toujours des étapes, ce n'est pas fini, mais rien à faire, j'ai l'impression d'attendre de toucher au but au 1er septembre, et dans l'intervalle, rien n'a de sens, et surtout pas moi.
Je pense que si j'étais au boulot, ça ne serait pas très différent ; d'ailleurs j'ai pris des jours de congés parce que lundi dernier je n'avais rien à faire et je me contentais d'écouter de la musique, ça m'a frustrée et je me suis dit "si c'est pour faire ça, j'ai pas de raison de me faire payer, je prends des jours", mais demain j'y retourne et ça va être de nouveau ça, et ça m'angoisse aussi.

Je crois que... JE SUIS DEVENUE ACCRO AU BOULOT !!!
Dés que je n'ai plus de rythme de travail infernal, je dépéris. Comment j'ai pu devenir comme ça en quelques mois ? Comment ce boulot a pu emplir ma vie à ce point ?
Est-ce que le suivant me donnera la même satisfaction ?
Pourquoi ai-je besoin de travailler pour goûter mes loisirs ?
Comment expliquer que je ne m'éclate jamais autant sur TP ou dans mes autres projets que quand j'ai déjà eu une semaine de travail éreintante ?
C'est ridicule !
Pourquoi suis-je vide juste parce que ma liste de tâches l'est aussi ?
Je ne suis donc que ça ? Un petit animal de cirque qui se morfond dans sa cage entre deux représentations ?

Mais attendez, je ne veux pas avoir besoin de mon travail pour exister ! Je refuse d'avoir besoin de ça ! C'était normal quand je n'en avais pas, c'était un manque, il y avait un déséquilibre, mais comment ça peut me manquer autant maintenant ? Six malheureux petits jours ? Non c'est impossible ! Il faut que je fasse quelque chose ! Il faut que je me trouve un mec qui me largue et que j'en chiale nuit et jour, que mon père me lance une ignominie vicelarde, ou que quelqu'un meure, il faut une déchirure, quelque chose qui fasse que je n'aie pas que mon travail pour me sentir vivante...

Mon Dieu... je suis workaholic.
Et le comble de l'horreur, c'est qu'il me reste des congés à prendre.

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