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ladytherapy

9 juin 2005

Vos mensonges

J'ai envie de mettre vos mensonges sur mon blog. J'ai envie de vous épingler méchamment avec des petites punaises et que tout le monde voie ce qui se passe. Tout ce que vous dites.

J'ai envie de crier la vérité partout ! J'ai envie de rugir et de pleurer sans faux-semblant et sans mystère. Je voudrais mettre à nu tout ce qui arrive d'un grand coup d'ongles.

Je voudrais hurler mon humiliation. Chaque mensonge de plus est une injure.

Je vous hais d'exister tels que vous êtes au moins autant que vous me reprochez d'être qui je suis. Au moins. Je voudrais vous cracher à la figure toutes les vérités du monde, les utiles, les inutiles, tout ce qui pourrait vous faire mal, tout ce qui pourrait vous faire du bien. Je voudrais juste une fois pouvoir dire ce qui se passe. Juste crier à la face du monde ce que vous ne dites pas.

Je veux écorcher vos mensonges et les voir ruisseler de sang à mes pieds.

Mais pire encore, encore plus que vos mensonges, je hais vos vérités quand je les apprends sur le tard. Quand on me les dit au moment où on est sûr que ça va m'anéantir.

Je hais la face du monde pour ne rien voir, et la minorité de gens qui regardent dans ma direction, je les hais même d'être impuissants et de me témoigner leur affection.

Et puis, bien-sûr, je me hais de penser que je mérite tout ça.

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9 juin 2005

Perd son âge

C'est le débat du moment dans ma boîte crânienne : quel âge ?

L'âge que j'ai... bon je sais normalement il est écrit sur mes papiers d'identité. Quoique. Quand on y réfléchit c'est une date de naissance qui est inscrite. Techniquement, on se doute que j'ai pris un an chaque année mais... est-ce bien certain ? Quand je regarde les mois passés j'ai l'impression d'avoir vécu bien plus. Je me sens vieille. Ou plutôt usée.

Mais pas comme je voudrais.

C'est vrai j'adorerais être plus vieille. 30 ans. 30 ans c'est bien. A 30 ans on ne se pose plus de questions. On n'en plus en période de transition. On a un job, un logement, et on s'occupe du reste. Ya que du luxe à 30 ans. On peut décider de fonder une famille, ou au contraire on peut se lancer dans un projet. On peut tout faire à 30 ans. Ca fait 10 ans que je rêve d'avoir 30 ans. Ca fait quand même beaucoup.

Aujourd'hui (pour les retardataires et les flemmards qui n'ont pas lu mon questionnaire) j'en ai 23 paraît-il (et demi si on chipote). C'est pas évident.

La plupart du temps, les gens me donnent du Madame, m'estiment régulièrement plus vieille que ce que l'Etat Civil ne le prétend (voilà qui fait croire que je cherche à me rajeunir, quel comble !)...

L'autre jour à l'arrêt de bus, une bonne femme (totalement inconnue par ailleurs) avec une poussette m'a donné des frissons. Elle s'installe tout à côté de moi et commence à engager la conversation. Au bout de deux phrases, la question fatidique à mon pas âge : "Et vous, vous avez des enfants ?"

Eh bien, non, ma bonne dame, je n'ai pas des enfants, je n'en ai pas même un... j'ai deux chats à charge, est-ce que ça compte ? Non je n'ai pas d'enfant, je... je ne suis même pas sûre d'en vouloir à l'heure actuelle, ou plutôt d'y être prête. Et je ne parle même pas de la question financière de la chose, je me fais même payer les croquettes de deux gredins par ma matriarche. Alors, eh bien, non, non je n'ai pas d'enfant. Voilà. Je n'en ai pas.

J'ai juste répondu que "non", c'était déjà pas mal d'arriver à placer 3 lettres dans la conversation.

"Comment ? Vous n'avez pas d'enfant ? Mais il faut en faire, et d'ailleurs il vaut mieux vous dépêcher, vous ne serez pas jeune éternellement. Des enfants il faut en faire." Le bus est arrivé à point, juste avant qu'elle ne me prenne rendez-vous à la banque du sperme dans la foulée. Tiens oui, ya ça aussi, j'ai pas de père sous la main. Ya rien qui urge d'ailleurs.

Le genre de choses qui m'arrive un peu trop souvent depuis deux ou trois ans. Quand c'est pas ça c'est le mariage.

Je vais faire de la redite de Sex & the City mais tant pis, je m'aventure, pardonnez la paraphrase : est-ce qu'on est vraiment obligées de succomber à la pression publique et sociale en procréant dés qu'on est en âge de le faire ? N'y a-t-il pas d'autres objectifs dans la vie ? J'ai l'impression d'un poids, d'un regard. Dés qu'il s'agit d'âge, je suis sur la défensive.

Quand vous donnez votre âge, vous donnez les objectifs communément admis pour votre âge. Je n'en ai pas rempli des masses. Bon, s'affranchir des parents, je l'ai fait... mais financièrement j'ai été obligée de revenir dessus. Donc déjà, pas dans ce domaine. La vie professionnelle ? J'arrive pas à entrer. La vie sociale ? Je sais que vous pensez tous que je croule sous les débordements chaleureux, mais ne vous fiez pas aux seuls commentaires de ce blog, des amis... allez à tout prendre j'en ai deux, et je les vois pour ainsi dire jamais. Si, une fois en janvier (tous les deux). Bon... Bien... Quoi d'autre ? Qu'ai-je accompli 5 ans après le Bac ? J'ai passé 2 ans et demi au chomdu... Fort bien.

Quand je regarde en arrière (sur mon fameux planning, dressé il y a presque 9 ans maintenant) j'avais prévu tout autre chose pour mes 23 ans. Je devrais être en plein doctorat, là. Essayant de jongler avec mon futur époux (si je tiens mes délais je me marie l'an prochain histoire d'avoir quelques années devant moi avant de semer les rejetons dans la nature). Je pensais qu'à 23 ans je serais sur la fin de la période de transition. Ce n'est que le début au contraire, c'en est déprimant. Je pensais que je ferais partie de ces jeunes femmes qui reçoivent leurs amis à dîner régulièrement, organisent tout un tas de trucs, enfin, je pensais que j'aurais la belle vie.

Je pensais qu'à 23 ans je croulerais de bonheur et de projets qui à 30 seraient concrétisés. Apparemment, vu la tête de mes 23 ans, les 30 ne seront pas évidents.

Et le plus ironique dans cette fuite en avant, c'est que j'aimerais aussi que parfois, on me considère comme une enfant. Pas comme quand Mirador me dit comment mettre les pinces à linge sur le séchoir (Dieu sait qu'elle a failli se les manger plusieurs fois... les pinces comme le séchoir d'ailleurs), mais plutôt comme quand je parle à ma mère (j'essaye) et que je voudrais qu'elle me regarde comme sa fille, en me disant que ça va s'arranger, que je m'en sors pas si mal vu la situation, et que si ça va pas je peux l'appeler (les faits étant contraires, c'est moi qui tente de l'appeler quand j'ai envie de communiquer, et à ce moment-là elle est épouvantablement froide et distante... mais ce n'est que la monnaie de ma pièce. J'aurais du savoir que le rapprochement géographique me donnerait envie de relations saines que je sais ne pas pouvoir avoir...)

J'ai encore des manies d'enfant... Bon ne le répétez pas mais mon ours en peluche (qui conservera une fois de plus son anonymat) est toujours sous mon oreiller... par exemple... entre autres choses moins confessables même sur un blog.

Est-ce que je veux grandir ? Ouiiiiii ! Mille fois oui ! Mais j'ai l'étrange conviction que je ne le ferai jamais tout-à-fait parce que je ne me suis pas sentie enfant très longtemps. Parce que je me suis mieux entendue avec les adultes depuis la maternelle. Parce que je rêve d'une vie de fille de 23 ans normale mais méprise celles que je vois pour la plupart.

Je me sens coincée dans une sorte de no man's land, ces 23 ans je les hais, je ferais n'importe quoi pour ne plus les avoir. C'est pas vraiment comme si c'était en mon pouvoir mais peu importe !

Je voudrais me reconnaître dans mon âge. Le décalage fait aussi mal que lorsque le RER part et que vous avez un pied sur le quai... mais un dans le train.

Je voudrais avoir les considérations de mon âge... et en même temps non. Je préfèrerais avoir l'âge de mes considérations. Qui est ? J'en sais fichtre rien.

Les questions d'âge me perdent.

8 juin 2005

Votre télé vous aime (si-si)

Chose amusante qui m'est venue hier, alors que d'une oreille distraite, j'écoutais la fameuse Super Nanny de M6.

Votre télé vous aime. Elle vous aime comme un parent. C'est-à-dire qu'elle n'a jamais peur de vous dire quand vous avez tort. A vous dire que faire. Comment. Quand. Où. Et même, si possible, avec qui. Votre télé vous aime.

Beaucoup.

Et même en ce moment, c'est carrément de la passion. J'ai jeté un coup d'oeil sur ce programme et j'ai pensé...

"On a échangé nos mamans" > une famille apprend qu'elle ne fait rien correctement
"Il faut que ça change" > une personne se rend compte qu'elle ne fait rien correctement
"C'est du propre !" > une maisonnée apprend qu'elle ne fait rien correctement
"Super Nanny" > des parents apprennent qu'ils ne font rien correctement
...et ce soir...
"Panique en cuisine" > un restaurant apprend qu'il ne fait rien correctement

Outre l'impression (vague et floue) de redondance, j'apprécie hautement ces émissions donneuses de leçons. C'est vrai, on a tous besoin d'émissions de ce type, pour remettre les choses en ordre.

Et en premier lieu, même en fond sonore, j'arrête de regarder ce type d'émissions.

3 juin 2005

Mon chat croit en l'Ampoule

Depuis tout petit, mon chat croît en l'Ampoule.

Déjà alors qu'il n'était que chaton, Tomcat pouvait passer des heures, chaque soir ou presque, à fixer des yeux l'ampoule du salon. On pouvait faire ce qu'on voulait : bouger près de lui, lui parler, lui tirer les oreilles ou même remplir l'écuelle, rien à faire. Dans une dévotion sans faille, il ne lâchait pas l'Ampoule du regard, comme en prière.

Parfois il ne venait au salon que pour vérifier que l'Ampoule était là, levait les yeux puis retournait se coucher dans la chambre. On pouvait presque sentir une sorte de soulagement.

Peut-être que Tomcat a une mauvaise vue et préfère la lumière. Ou peut-être qu'il voit dans l'Ampoule ce que nous voyons lorsque nous fixons trop longuement le soleil. Ou peut-être qu'il pense sincèrement que l'Ampoule est une sorte de divinité intouchable (techniquement, il n'aurait pas tort, il ne touchera jamais aucune Ampoule).

De fait, je me demande pourquoi Trixie ne croît pas en l'Ampoule. C'aurait pu être une sorte de fascination féline, mais Trixie, l'Ampoule, elle s'en bat l'oeil.

En même temps, qu'a fait l'Ampoule pour Trixie ? Petit chaton qui a failli être noyé avec son frère, elle s'est retrouvée, même pas encore sevrée, dans un refuge où elle s'est fait battre par les autres chats. Elle a été adoptée une fois, puis rapportée. Puis une seconde fois et là, battue et torturée par ses maîtres, elle a une fois de plus été ramenée. Tout ça pendant sa première année. Où était l'Ampoule pendant tout ce temps ? De toutes façons, Trixie ne soupçonnait pas l'existence de l'Ampoule, au refuge, où il y avait à peine les moyens de nourrir tous les chats. Et les chiens. Peut-être bien que l'Ampoule n'existe pas pour tout le monde. C'est facile pour Tomcat de croire en l'Ampoule. Il n'avait que ça à faire, le soir : prier l'Ampoule. Trixie devait éviter les coups, où qu'elle se trouve.

Il y aura des mauvais jours. Des pires encore. Parfois quelques uns de pas trop mauvais. Et pendant tout ce temps, Tomcat croira en l'Ampoule.

Il y a quelque chose de réconfortant dans cette idée.

24 mai 2005

Mon suicide

Ces derniers temps on dirait que je repense plus souvent à ma tentative de suicide... peut-être parce que, le 30 mai, ça fera très exactement 5 ans.

Ou peut-être pour une autre raison ?

Ce ne sera pas vraiment un jour de gloire. Survivre à une tentive de suicide pour y repenser 5 ans plus tard : la vie 1 ; lady 0.

Des fois on ne sait tout bonnement pas la chance qu'on a. Il y a cinq ans je me lamentais de n'avoir ni avenir ni personne auprès de moi. Me voici en 2005 dans la même situation, un toit en moins puisque Mirador ne songe qu'à une chose, m'expatrier au plus vite, et que tout le monde préfère le confort de ma grand'mère à ma survie. Il y a cinq ans je pensais que les choses ne pourraient pas être pires ; je voudrais revenir 5 ans en arrière, me taper sur l'épaule, me fixer droit dans les yeux et m'asséner un massif : "Si."

Survivre était-il une bonne idée ? Ce n'est certes pas le moment de se le demander. A l'époque tout le monde me disait que la vie était belle et que tout s'arrangerait pour moi... au moins ça réconfortait ceux qui avaient besoin de le dire, je regrette juste que la prophécie ne se soit pas accomplie.

C'est vrai qu'il y a deux ans, on aurait pu penser que j'étais sur la bonne voie. J'allais obtenir mon diplôme, j'avais un homme dans ma vie, des copines, une certaine notoriété dues à mes gribouillages et mon goût du bon mot (si possible cinglant), mes profs m'avaient à la bonne et ma tutrice aussi.

Je me souviendrai toujours des mots que ma tutrice a échangés avec l'une de ses collègues à mon propos. Je venais d'obtenir mon diplôme, j'allais déménager avec mon homme (Lord T, ah, ce sacré Lord T), et elle a écrit dans un mail "elle est arrivée parmi nous, elle n'avait que des problèmes ; aujourd'hui elle a un diplôme, quelqu'un dans sa vie... la vie est bien faite."

Je serai mortifiée de vous revoir aujourd'hui.

On pouvait penser qu'il y avait une Justice à l'époque. D'ailleurs ça aurait du être vrai. Pourquoi ça a foiré ? Ok, question inutile, je me la reposerai lorsque j'aurai les pieds au sec. Pour le moment il faut que je me concentre sur le raz-de-marée prêt à m'engloutir. Est-ce qu'on peut éviter un raz-de-marée ? J'ai l'impression de courir vers la plage, la vague dans le dos, depuis 5 ans. Pendant combien de temps vais-je réussir à courir plus vite que la vague ? Je fatigue légèrement quand même. Je ne suis plus aussi jeune qu'il y a cinq ans, je ne sais plus espérer que ça va s'arranger.

Quand je me relis ça et là, je réalise que je ne crois plus aux bonnes surprises. C'est mauvais signe. Je ne crois plus en l'espoir. Je ne pense pas sincèrement que ça puisse s'arranger. A vue de nez, ça fait un an que je n'y crois plus. Et ce que je touche avec ces mots n'est pas des plus plaisants. On appelle ça le désespoir. C'est vilain. Le mot est vilain. L'idée est vilaine. Tout ça est ignoble. Si je ne crois plus que quoi que ce soit puisse aller mieux, qu'est-ce que je fais là, exactement ?

Je vous avais prévenus, le bilan n'est pas gai.

La vérité c'est que je n'ai même pas les moyens financiers de poursuivre une recherche d'entreprise digne de ce nom. Je n'ai pas de quoi payer les timbres pour envoyer mes CV. De toutes façons, je n'aurai pas de quoi me payer une carte orange pour aller aux éventuels rendez-vous alors à quoi bon ? Et de toutes façons je n'ai même pas les moyens d'emmener mon costard à la laverie alors comme ça... eh ouais, même pas 7 euros devant moi.

Mon école ne me donne pas de nouvelles : ça ne m'étonne même plus. C'est normal quand tout va mal. C'était déjà très étonnant que je sois admise dans cette école. Oh, ça ne les engage à rien tant que je n'ai rien signé avec mon entreprise...

Défaitiste, moi ? Vous ne le seriez pas, peut-être ? Franchement je me sens usée au dernier degré.

Ce soir j'ai visité quelques sites. Ca faisait du bien de les lire. Même si je sais depuis longtemps tout ce qui y est écrit.

Je me suis disputée par mails interposés avec mes parents, à cause de cet appartement qu'ils ont voulu acheter en toute hâte, pour se débarrasser, comem si c'était un fardeau, comme si je les avais obligés. Et quand ils se rendent compte qu'ils ont fait une connerie, ils se tournent vers moi, ce serait presque ma faute. Je n'ai pas le droit d'être déçue, je n'ai pas le droit d'être insatisfaite de l'état des choses, je n'ai pas le droit de penser que ça va de mal en pis. Comme si je les avais obligés. Comme si je leur avais demandé. Ce sont eux qui se proposent et quand ça va mal parce qu'ils ont mal fait leur compte, soudain je devrais me sentir honteuse.

Ils auraient pourtant pu le prévoir, qu'il y aurait des soucis. D'abord, quand on achète un appart à 50 000 euros, on le visite. Je ne veux pas dire qu'ils ne l'ont pas vu, non. Juste qu'ils semblent avoir entrebaillé la porte et pensé "bon bah, c'est un appart. On prend". Ils ont regardé l'appart 5 mn et n'ont même pas visité la cave. Un peu plus tard, au téléphone, ils me disent "il parait qu'il y a une cave"... Attends, c'est pas le même prix avec et sans : tu vérifies, non ? Non-non. Et tant qu'à vérifier la cave, ils auraient remarqué qu'il y a eu une inondation de sous-sol. Et là ils se seraient peut-être dits "bizarre qu'aux réunions de co-propriété ils n'aient pas voté des travaux pour réparer les dégats de l'inondation". Et là ils auraient posé la question et auraient appris qu'il n'y a pas eu de réunion de co-propriété depuis 1998 et donc, aucun travaux ni de réfection, ni de traitement anti-termites, alors que la commune rend obligatoire le traitement annuel. Et là ils auraient évité un investissement financier et temporel important. Non. Il fallait se débarrasser de lady. Il fallait en finir. Quel fardeau. Deux mois de recherches. Cette fichue lady qui nous pourrit la vie. C'est simple pourtant, il suffisait de faire attention à ce qu'ils achetaient au lieu de dire "oui" sans regarder pour se débarrasser. Je sais pas pour vous mais quand je débourse 50 000 euros... bah... je regarde si ça les vaut. Je fais attention.

Je dis ça, je les ai pas les 50 000 euros (apparemment, eux non plus à présent), mais c'est pas trop dur à s'imaginer.

Et après je me fais faire du chantage affectif parce que c'est le bordel ; ils me disent qu'ils ont des problèmes, des frais : eh, c'est ma faute ? Je n'ai rien demandé moi !!!

Il y a quelques mois ils m'ont proposé de l'aide, en me disant que c'était parce que j'étais toujours leur fille, qu'ils allaient m'aider, que j'étais dans une mauvaise période et qu'ils voulaient me donner un coup de pouce pour m'en sortir. Et je me suis dit, tant qu'à faire ! Autant accepter l'aide qu'on m'offre ! Tout ça pour en arriver là ! De Charybde en Scylla, et il faudrait que je ne fasse montre que de la plus grande joie ?

Bref, c'est la débâcle un peu plus à chaque seconde que je m'autorise à respirer.

Est-ce que tout ça va jamais finir ?

Certains soirs on voudrait juste avoir du cran.

Ce soir, je voulais envoyer un appel de détresse à quelqu'un. Même si je sais d'avance qu'elle ne le comprendra pas.

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14 mai 2005

Ma voie

Je n'ai jamais vraiment cherché. Je ne me rappelle pas m'être demandé ce que je pourrais bien faire plus tard. J'ai toujours su. Ce que je me rappelle m'être clairement demandé, c'est ce que je pouvais faire de façon réaliste.

Depuis que je sais tenir un crayon, j'ai toujours écrit. Communiqué. Ce que j'appelle de "l'exportation de sentiments" parfois. J'ai un besoin depuis toujours de faire vivre dehors ce qui respire à pleins poumons en moi. Ca n'est pas neuf, et je ne me rappelle pas avoir dédaigné un seul mode d'expression jusqu'à présent. J'ai écrit, dessiné, chanté, dansé, fait de l'humour... toujours en autodidacte, certes. Mais il a toujours fallu que ça sorte.

Alors non, je ne me suis jamais demandé ce que je voudrais faire de ma vie. Uniquement ce que je pourrais faire. Et j'ai si longtemps douté de mes capacités... que j'ai le plus souvent mis mes désirs de côté en m'astreignant à un sens des réalités qui était peut-être plus vrai que nature. A force de voir le monde d'un oeil défaitiste, j'avais presque oublié que parfois, ce qu'on veut peut se produire. Qu'on peut parfois arriver à ce que l'on souhaite.

Lorsque j'étais en terminale, j'avais signé avec quelques unes de mes amies une sorte de pacte : normalement, à 10 ans de cela, nous devrons avoir fondé notre propre société, la Cop's Corp., où chacune devrait avoir son département. Le mien, c'était les séries télé. Je voulais en écrire. Je voulais écrire. Créer. Et à cette même époque, alors que les copines trouvaient ce pacte farfelu fort amusant, je ne cessais de me répéter : "il fuat bien que certaines personnes réussissent dans ce monde. On n'est pas tous forcés de rater notre vie. On n'est pas tous obligés de faire un métier que l'on hait. J'y arriverai."

Depuis la vie m'est passé dessus une ou deux fois (en bagnole et même une fois en camion 10 Tonnes) et j'avais complètement abandonné l'espoir de réussir un jour, enfin, à vivre de ma plume. Chose dont on me jure depuis toujours qu'elle est impossible.

Eh bien pourtant, aujourd'hui, une lettre est arrivée. Je suis admise dans une école de communication.

Alors qui sait ?

Je me sens absurde d'avoir douté de ma voie. C'est ce qui bat en moi depuis toujours : exprimer, communiquer, avoir des idées, imaginer, créer... et depuis maintenant plus d'un an, j'ai accompli certaines petites choses : faire avancer un site web préexistant, créer le mien propre, démanteler certains fonctionnements, certaines industries... J'ai toujours su que je voulais le faire, pourquoi ai-je écouté tous ce et tout ceux qui voulaient me faire penser que c'était une bataille perdue d'avance ?

J'ai reçu cette lettre et jamais rien ne m'a semblé si naturel.

C'est juste ma voie. C'est juste moi. C'est la direction vers laquelle je voyage depuis toujours. Et cette admission dans cette école veut juste dire que désormais, le chemin est pavé. Il y a encore beaucoup de marche mais, vous savez, mais je me suis tellement abîmé les pieds, je n'ai plus peur. Je vais arriver là où j'ai toujours voulu aller.

Et dans quelques temps, d'ici un diplôme, un ou deux postes et quelques projets, je regarderai ces années de doutes avec un sourire amusé et je me dirais : "tout cela n'était qu'une question de confiance en moi. Mais j'y suis."

Je marche vers moi et vous n'imaginez pas comme ça fait du bien. J'ai hâte de me rejoindre.

PS : sur Ajisai Eye Ai Monogatari des Biyûden...

19 avril 2005

Ma mère lit mon blog

J'ai été suffoquée de l'apprendre, il y a quelques jours.

Je ne sais pas trop pourquoi, au juste. Ce n'était sans doute qu'une question de temps avant que ma frangine ne vende la mèche. Ou que ma mère se rappelle du pseudo que j'utilisais il y a des siècles et fasse une recherche. Ou que j'aie laissé échapper l'adresse de mon site (ou le simple nom de SeriesLive) et qu'elle ait atterri ici par ricochets. Dans tous les cas ça devait arriver, j'imagine.

Dans le fond, ce qui me pose problème, ce n'est pas tant qu'elle le lise : en soi, c'est même positif quelque part.

Ce qui me dérange, ce serait plutôt que je l'aie appris par surprise, au détour d'une conversation sans rapport où elle a utilisé le surnom que j'ai donné à ma grand'mère ("Mirador"), qu'elle l'ait lu sans y réagir, sans y poster de réponse, sans sembler être spécialement touchée par quoi que ce soit qu'elle ait pu y lire. Ce qui me blesse, c'est qu'elle me dise "je l'ai lu" comme elle aurait pu me dire "j'ai été voir les dernières blagues de rigoler.com". Comme si c'était une activité, et pas un geste significatif. Comme si ce qu'elle y a appris n'a rien touché en elle. Ca me fait toujours aussi mal de m'apercevoir que les personnes de ma famille ne semblent pas comprendre de quoi je suis faite. Ils réagissent comme si ce n'étaient que des mots. Tout comme cette fois où je lui ai fait lire, dans un appel du pied peu discret, un texte où je parlais de mes envies de suicide, il y a plusieurs années. Elle m'a répondu quelque chose du type "c'est pas mal mais tu en fais trop sur le style", comme si j'avais présenté un texte littéraire et non une partie de moi. Elle me dit "je lis ton blog" comme elle me dit "je lis le journal". Ca semble glisser sur elle, ça me choque.

Est-ce parce que c'est de l'internet ? Elle n'a pas vraiment l'impression que c'est moi ? Elle croit peut-être qu'ici j'amuse la galerie, que j'écris tout cela (quand j'écris...) pour les autres et non pour moi. Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas.
J'ai repensé, depuis que je l'ai appris, à tout ce qu'elle a pu y lire si tant est qu'elle ait lu le blog en entier : 100 posts qui n'étaient certainement pas tous de niveau équivalent. Mais quand j'y repense, quand je les relis, je me dis qu'elle y a eu une chance de voir qui je suis vraiment, c'est une facette de moi qu'elle ignore et que je ne cherche plus à lui donner à voir depuis quelques temps maintenant. Lorsqu'à une époque je me confiais à elle, elle semblait ne pas comprendre ce qui me faisait mal, elle me disait juste de patienter, d'attendre, de comprendre... jamais elle ne me disait qu'elle comprennait, elle, ma douleur, qu'elle allait faire quelque chose, ne serait-ce que m'encourager, non, il fallait toujours que je me débrouille seule. Il n'y avait aucune empathie. C'était purement factuel. Peut-être que j'espérais que ce soit parce que je m'étais mal exprimée : je suis tellement plus à l'aise à l'écrit. Ici, le moindre mot me semble parfaitement fidèle à mes impressions. Tout est si fluide sur ce blog pour moi, quand j'y écris. C'est la vraie moi, celle que personne d'autre ne peut atteindre dans la vraie vie, c'est une âme sur pixel d'une certaine façon. J'aurais espéré que ça la toucherait. Que ça changerait quelque chose. Je suis un cas désespéré si j'espère encore en un changement quelconque dans ma famille mais... c'est comme ça. J'ai cet espoir qu'un jour, au lieu de me voir comme la ratée, ils voient que je réussis dans d'autres domaines. Qu'ils sont quasiment incapables de communiquer mais que moi, en cela, je suis douée. J'arrive à tout dire. Je le dis avec toute mon âme. Je ne les ai jamais vus en faire autant. Plutôt de me reprocher de n'être pas comme eux, ma mère avait une chance de voir que ce n'est pas forcément mauvais d'être quelqu'un comme moi.

Que je souffre. Que je doute. Que je me pose des tonnes de questions. Que je réfléchis à un millier de choses, passées, présentes, et à venir. Que j'ai des rêves, des projets, des envies, des goûts. Que des gens m'apprécient, qui me lisent et trouvent formidable que toutes ces choses sortent de moi avec une telle aisance. Il y a dans ce blog pas mal de choses qui émanent de ma personnalité et dont je suis fière. Elle n'en a vue aucune.

Je ne suis même pas révulsée à l'idée de ce qu'elle a pu apprendre sur certaines choses de mon intimité, ma vie affective, amoureuse, sexuelle même (elle me racontait bien la sienne !!!). Ca aurait pu, mais si vraiment c'était le cas, je n'aurais pas de blog je pense. Je n'ai jamais eu aucun problème à dire ce que je ressentais, c'est pour trouver des gens pour l'écouter que ça devient difficile. Apparemment, elle n'a fait qu'entendre, une fois de plus.

Ma mère lit mon blog. Mais elle ne s'en imprègne pas.

Et j'ai soudain l'impression que ce n'est qu'une façon de surveiller ce que je fais, plutôt que d'entrer en contact avec moi. Elle a une chance de me connaître, elle n'a pas l'air de la saisir. Elle pourrait réagir. Elle pourrait être horrifiée de tout ce que je dévoile sur ma famille (laquelle famille n'a certes pas demandé à être épinglée sur le net après tout), sur mon enfance, sur mes sentiments. Elle pourrait me trouver impudique. Elle pourrait me dire que j'exagère (elle l'a déjà fait). Elle pourrait tenter de se justifier. Elle pourrait faire une tonne de choses mais en lieu et place de tout cela, elle préfère cliquer discrètement et me lire sans aucun retour. Pas un commentaire, rien. Ni sur le blog, ni ailleurs.

Non pas que je voudrais que ce blog devienne un relai entre elle et moi, et que nous y communiquions souvent. Il y avait un temps où j'avais envie de cela ; je lui avais écrit une lettre, une fois. C'était son idée et elle semblait bonne. J'ai essayé de lui expliquer dans cette lettre qu'on me menait la vie dure au collège (voyez comme ça date), qu'il y aviat un système hierarchique et que j'étais au plus bas échelon, que j'étais un souffre-douleur. Elle m'a dit qu'elle aurait voulu que je marque des choses intéressantes. Je ne crois pas qu'elle m'ait renvoyé une lettre, je ne m'en souviens pas. Je me souviens surtout qu'elle n'a pas lu la lettre avec son coeur, elle n'a pas compris que je tentais de lui expliquer que ma vie n'était pas difficile qu'à la maison. Cette histoire de lettres est loin et je ne voudrais certainement pas y revenir. Mais tant qu'à me lire... autant réagir.

Des quantités de gens l'ont fait. Je me souviens encore de cette note, c'était un peu avant l'anniversaire de mon grand'père en février, où j'étais attristée par le fait d'avoir vu deux personnes faire l'amour debout à côté d'un abris de bus, le regard dans le vague. Je trouvais ça tellement triste. Je me suis faite incendier. J'ai gardé les posts. Ils reflétaient quelque chose de vrai. Pas la réalité que je vois, la réalité de gens qui trouvent cela normal. A la rigueur, si elle n'étais pas d'accord, elle pourrait le faire savoir ici, à défaut de me le faire savoir dans la réalité. Mais non.

Aucune réaction. Pas même sous un pseudo (personne, à l'exception de nohope dans le post précédent, n'a posté depuis un bout de temps, ce qui est logique vu que moi non plus) Les mots semblent avoir glissé sur elle une fois de plus.

Vais-je fermer mon blog ? Visiblement non, sans quoi je n'y posterais pas actuellement. Mais ça m'a donné à réfléchir sur tant de choses...

18 avril 2005

Dans les yeux

J'en ai tremblé au plus profond de moi-même en repensant à ses yeux, à l'exact instant où j'ai compris qu'elle allait me frapper, la demi-seconde juste avant que je ne l'arrête. Et je crois que ce qui me fait encore le plus peur, c'est d'imaginer le regard que moi, j'ai pu avoir à ce moment-là.

19 mars 2005

Bénies soient les affres de la souffrance

Lorsque comme moi, on est attaché à sa plume (quoi qu'elle vaille), il arrive parfois qu'on connaisse des périodes où, étant incapable d'écrire, on essaye de comprendre pourquoi. Et, de toute évidence, je suis plus prolixe lorsque je vais mal.

Non que j'aille extrêmement bien en ce moment, attention. Simplement, mes épaules sont déchargées d'un certain nombre de poids qui faisaient que je n'aimais vraiment rien dans ma vie.

Premier exemple, la question du logement, en plus d'être temporairement réglée grâce à l'hébergement de Mirador (on pourra dire beaucoup de choses de cette cohabitation, il n'empêche qu'elle me sauve la vie), a été prise en main par mes parents qui, il y a quelques semaines maintenant, m'ont tenu de beaux discours "tu es toujours notre fille", et qui m'ont proposé d'acheter pour moi un appartement. 'Faudrait être stupide pour refuser une offre pareille, même si j'ai lentement pesé le pour et le contre, et que je sais pertinemment que c'est un risque énorme de me retrouver happée dans leurs vies, d'ailleurs c'est quelque chose que je surveille depuis quelques temps parce qu'ils s'y sont de nouveau insérés. Mais, quoi, soyons sincères deux minutes : je ne vais pas leur cracher à la gueule que je n'accepte leur offre pour ce qu'elle est, une proposition d'aide financière. Certes, il est implicite qu'une plus forte implication dans ma vie va se produire (et s'est déjà produite, en fait depuis l'enterrement de ma grand'mère), mais elle n'est pas incluse dans le contrat verbal passé à présent. Donc, je surveille. Je suis très méfiante et, j'ai l'impression que ce n'est pas à tort. Je ne me suis pas détachée d'eux affectivement pour rien. D'ailleurs en y pensant, je ne m'y suis pas rattachée, je les vois juste plus souvent. Ca m'agace beaucoup mais que ne ferait-on pas pour avoir un toit au-dessus de sa tête quand Mirador déménagera elle-même pour Metz ?!

Toujours est-il que les considération immobilières m'ont été déchargées, et de beaucoup. Ce qui a de multiples avantages (notamment le fait que je n'aie plus tant à m'en inquiéter), et quelques inconvénients, comme il se doit : notamment que mon pouvoir de décision a franchement été entamé.

Ensuite, du point de vue du chômage, je n'ai plus tant à m'inquiéter, j'ai travaillé tout le mois de février (à quelques jours près) et travaillerai tout le mois de mars (voire au-delà si les choses se passent au mieux). Et ça, c'est une sacrée épine en-dehors de mon gros orteil (que fort adorable j'ai, d'ailleurs). En fait, même si je n'aime pas vraiment ce travail (en plus de n'être franchement pas ma vocation, je m'y ennuie ferme, à quelques exceptions près), je suis bien contente qu'il soit là. Je suis contente de ne pas rester assise à la maison toute la journée à attendre que le téléphone sonne (même si mes journées de bureau semblent souvent se limiter à rester assise au travail à attendre que le téléphone sonne), et même assez contente, dans le fond, de ne pas passer toute ma journée à faire ce que j'aime.

Il y a quelque chose d'assez obsédant dans le fait d'être entouré en permanence par ce qu'on aime. Est-ce la raison pour laquelle certaines prunelles auraient tendance à me faire de l'effet ?

Très possible. S'enfermer dans son petit monde, tout agréable soit-il, n'a pas pour réputation d'être particulièrement sain.

En fait et pour tout dire, je vois les choses différemment depuis que je travaille à nouveau (même si je regrette les poussées d'adrénaline de l'époque de mon alternance…). Sans doute que, parce que certaines choses sont plus sérieuses, d'autres peuvent l'être moins encore. C'est fou ce que le travail peut équilibrer une vie, dans le fond. Je le savais mais ne me souvenais pas que c'était à ce point.

Bref, étant plus légère, mes écrits s'en ressentent. Plus facile de déconner sur un forum ou sur MSN que de déprimer sur un blog. Et pour tout dire, une part de moi le regrette.

Parce que je n'écris jamais aussi bien que quand je souffre. Et que je dois aussi avouer que lorsque les choses vont mal, je me sens en terrain connu ; beaucoup moins lorsque les choses s'améliorent, où j'ai surtout l'impression de profiter d'un répit qui sera forcément de courte durée. Si j'en crois mon expérience, il n'existe pas de bonnes surprises. Donc essayons de ne pas nous habituer aux bonnes choses, ça sera encore plus dur de s'en passer ensuite…

Quand les choses tendent à s'améliorer, j'ai peur, mais je ne sais pas de quoi. N'importe quoi peut me tomber dessus à tout moment, je suis incapable de le prévoir. Quand les choses vont mal, au moins, je contrôle la situation, je suis dans mon élément, et à quelques exceptions près, rien de pire ne peut arriver sans que je l'aie prévu.

Aller bien me terrorise et me déçoit. Je n'ai plus rien à dire, plus rien à me dire, plus rien à écrire, et ça me fait comme un grand vide, là… Je sais que je devrais en être contente mais rien à faire, la méfiance et le vide prennent le dessus.

Quand je vous disais que je me donnerais volontiers des baffes parfois…

PS : sur Ken Hirai – Kimi wa Tomodachi

14 mars 2005

Soi-même

Je suis fatiguée de vivre dans un monde où il faudrait être toujours quelqu'un d'autre. J'ai passé les 18 premières années de ma vie avec des parents qui voulaient que je devienne exactement tout ce que je n'étais pas. Qui m'ont reproché de ne pas être ci, de ne pas être ça... et d'être comme j'étais. Et, naïvement sans doute, je pensais que ça aller s'arrêter après les avoir quittés.

Nenni.

Passons sur la période post-rupture avec mon ex : c'est un cas à part.

Mais aujourd'hui, je suis à nouveau auprès d'une personne qui voudrait que je sois une autre (être elle semble être l'alternative proposée).

Qu'est-ce qui cloche, à la fin, chez moi ? Je vais vous dire ce qui déplaît : que je préfère écrire, créer et rire devant mon ordinateur, que je n'ai pas les valeurs d'une femme de 75 ans, que je fasse les choses à ma manière et non à la sienne.

La réponse est tellement évidente. Je la connais pourtant. Objectivement je le sais. Mais je n'en suis pas moins lasse de lutter en permanence depuis des années pour que mes proches me reconnaissent... le droit d'exister.

Des notes pareilles, c'est un coup à chialer devant son ordinateur avant de partir au boulot...

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