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ladytherapy
20 juillet 2008

Nous interrompons votre programme (ou : On sait jamais)

Petite annonce à l'attention des geeks ou amis de geeks qui passeraient par ici, on sait jamais après tout.
Faites passer, surtout !


Rédactrice en chef d'un gros site généraliste sur la musique japonaise (la Jmusic, pour les initiés), vieux de bientôt 4 ans, en moyenne 70 000 visites par mois, avec une équipe d'une dizaine de rédacteurs (bénévoles) et ayant largement fait ses preuves, je cherche actuellement un développeur web (bénévole également, mais possibilité d'intéressements sur les revenus publicitaires) pour avancer le site dans sa prochaine version. On est très dynamiques, on a un site qui tourne bien, on veut juste terminer la nouvelle version ! Aidez-nous !

Pour résumer : notre ancien responsable technique nous a plantés là, mais il a déjà constitué une excellente base de départ dans un framework de son invention, encore perfectible mais actuellement viable (les rédacteurs peuvent déjà travailler dessus et ya quasi-pas de bug sur ce qui est déjà codé). La base de données est en place, il faut juste terminer de coder certaines rubriques et mettre la nouvelle version sur les rails.
Et migrer vers un hébergement sur serveur dédié (là on est sur Free).

Côté spécificités techniques : php/mySQL/Jawascript/Ajax... de la programmation par objet et une base de données avec de nombreuses interconnexions à gérer.

Idéal pour les développeurs "amateurs" qui voudraient se faire une expérience significative !!! Rien que la version actuelle du site fait déjà relativement joli sur un CV, mais la version qu'on veut finir, je vous raconte même pas comme vous pourrez vous vanter après.
L'équipe rédactionnelle n'a pas la chance de savoir coder aussi bien que vous, mais on est tous très motivés et on vous expliquera tout ce que vous aurez besoin de savoir sur le contenu du site pour lui donner un contenant solide ! On vous demande juste de savoir coder, ne pas nous lâcher, et être capable de travailler en équipe en nous tenant au courant de ce que vous faites et de l'avancement des choses, sans hésiter à poser des questions quand il y a besoin.
Vous ne connaissez rien à la Jmusic ? Le sujet ne vous intéresse pas spécialement ? C'est pas grave !

Contactez-moi par email (monpseudo@free.fr) pour nous aider à accomplir notre but : sortir notre prochaine version avant le 31 décembre ! Je suis également dispo pour toutes les questions que vous auriez, ou vous montrer la version actuellement en développement. Merci d'avance !
Et si vous voulez savoir de quel site il s'agit et voir notre version actuelle, c'est simple, dans les liens : Teruki Paradise.

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13 juillet 2008

Natsu Hanabi

J'habite à un étage surélevé, avec une vue (presque) parfaite sur une plaine, dans une agglomération très peuplée mais verdoyante. Ce soir, j'ai assisté au feu d'artifices du 14 juillet assise confortablement depuis mon bureau, avec les couleurs des étincelles qui se reflétaient sur les arbres et les toits des maisons.
Et si j'avais bougé un peu, j'en aurais vu deux autres.
La grande classe, ou le summum du pathétique, c'est selon le point de vue. Moi je trouve que c'est bien sympa de ne pas avoir à se déplacer pour profiter du spectacle. Ce n'est qu'un petit feu d'artifice de banlieue, après tout, pas le spectacle du siècle, c'est plaisant comme ça.

C'est un 14 juillet passé seule.

L'an dernier, G et moi étions accoudés à cette même fenêtre et comptions les feux d'artifices dans la région.
L'année d'avant, nous étions sur les Champs Elysées (il était malade, mais c'était quand même romantique).
Et là je suis seule.

Je ne regrette pas les deux 14 juillet passés, la fête ne représente rien pour moi, et je ne pense plus à G de cette façon, mais force est de constater que je suis seule.
C'est juste un marqueur, en fait.

Il y a 8 ans, je passais cet instant sur la Seine, sur un bateau, à penser que j'aurais aimé être avec celui que je pensais aimer à l'époque.
Aujourd'hui je suis chez moi, je regarde les feux d'artifices d'un œil distrait, et je me dis que je suis contente d'avoir demain une journée de congés supplémentaire.
Les choses changent.
Mes attentes aussi.

L'an prochain, je regarderai peut-être les feux d'artifice de cette fenêtre à nouveau, seule. Ou bien avec quelqu'un. Ou je les regarderai de la fenêtre d'un nouvel appartement. Ou autre chose.

La vie réserve tellement de surprises. On a tellement de possibilités qui s'offrent à nous sans qu'on le sache. On ne sait pas où on va, même quand on marche d'un pas décidé. J'ai pris un certain aspect de ma vie en main, les choses changent sur un certain plan. C'est bien.
L'an prochain peut-être que je serai en train de travailler à l'amélioration d'un autre aspect de ma vie. En train de faire mes cartons pour un nouveau déménagement. De fêter ma titularisation. De m'amuser avec de nouveaux amis. De célébrer un projet qui enfin se concrétise totalement. De préparer l'arrivée d'un nouveau chaton dans la maisonnée. De faire mes comptes pour m'offrir un truc génial. De faire un voyage.
Je ne sais pas. Qui peut dire. Il va se passer douze longs mois et je ne sais pas ce qu'ils portent en eux. Il y a un an, je ne pensais pas qu'il en soit autrement que le prochain 14 juillet soit en compagnie de G. Je trouvais dommage qu'on ne sorte pas plus, je me disais que ça attendrait que notre situation financière s'améliore, on s'est séparés avant, c'est comme ça, on ne peut jamais vraiment prévoir.

Cette année je suis seule. Je le serai peut-être encore l'an prochain. Ou peut-être pas. Ou peut-être pas de la façon dont je le crois. Cette année je suis seule, et pourtant je suis dans une période où j'ai envie de m'amuser, de rire, de partager des choses, ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi ouverte, mais voilà, j'avais fait le vide avant, le chômage avait fait le vide avant, bref ya personne pour profiter de ma bonne humeur et de mon envie de communiquer. Il faut juste que je prenne le temps de construire des liens avec des gens. Je ne sais pas qui, je ne sais pas comment, mais cette année, oui, je suis seule, voilà tout.

Je suis seule aujourd'hui. Ca ne me rend pas triste. Je constate, simplement. C'est comme ça. C'est pas grave. Ça passera. Ou pas.
C'est juste un peu bête.

1 juillet 2008

Dieu habite Paris

Je sais qu'il y a un Dieu. Je le sais, parce qu'aujourd'hui, j'ai dégusté une glace à la rose aux pieds de la rue Soufflot. Si vous vous promeniez dans les parages à ce moment-là, eh bien, la fille qui retenait ses larmes de plaisir, là, juste devant le glacier ambulant (où la marchande me reconnaît toujours alors que ça fait deux ans que je n'étais plus venue, et avant cette fois-là, deux autres années encore), cette fille qui semblait la plus heureuse du monde avec un petit cornet une boule, c'était moi.
Et ça prouve qu'il y a un Dieu.
C'est une preuve irréfutable de son existence, et surtout, ça prouve que Dieu habite le 5e arrondissement. Mais je n'en ai jamais vraiment douté.

A l'époque où j'habitais chez moi (par opposition à toutes les époques où j'ai habité ailleurs que dans le 5e), je découvrais Paris et je m'y baladais beaucoup. Surtout la nuit. Sur le coup de deux heures du matin, une envie irrépressible de marcher dans les rues de Paris m'étreignait à la gorge, et je n'essayais même pas de résister : je sortais. Et je marchais. Dans les rues de Paris.

Et au fil des sorties, où que j'aille, ça s'est imposé comme une évidence : c'était le 5e arrondissement le meilleur endroit de Paris où trainer ses guêtres. Il y a des coins qui se défendent, certes, mais le 5e l'emporte haut la main.

J'ai déménagé fin août 2003 pour suivre T à Nantes. Je ne dis pas que je ne voulais pas aprtir : c'est faux. Je le voulais. Principalement parce que je pensais que ma vie m'attendait là-bas. N'y revenons pas, voulez-vous ?
Mais quand j'ai compris que ma vie ne se ferait pas là-bas, j'ai réalisé l'ampleur des dégâts : ce serait très difficile de revenir vivre chez moi, dans mon arrondissement. Surtout en étant au chômage.

Depuis lors, chaque fois que je reviens, je m'y sens chez moi. Pas chez moi comme "ah, cool, c'est familier !", non, chez moi comme "ici je restpire l'air fait pour mes poumons !". Vicié, d'accord, mais c'est le mien.

Maintenant que j'ai un travail, vous voyez donc bien où je veux en venir...

Remonter la rue Soufflot, m'arrêter au Jardin du Luxembourg, escalader la rue de la Montagne Sainte geneviève ou arpenter les quais de Seine, c'est comme retrouver une partie de ma chair que je me suis bêtement arrachée pour un homme. Mais aucun homme ne m'éloignera plus jamais de ma capitale. Cap sur la Seine ! Première étoile à droite, puis tout droit jusqu'au prochain déménagement. Rien ne me séparera de ma ville, c'est l'objectif et rien ne m'en détournera.

Je sais que mon coeur bat plus fort là, juste là, à cet endroit de l'univers. Et qu'en même temps j'y ressens un apaisement incroyable. Quand je remonte le boulevard Saint Michel, c'est comme si j'étais tout simplement à ma place, comme si la planète avait un trou à cet endroit précis, juste fait à ma taille, et que je le comble en m'y encastrant impeccablement. Comme dans les jouets pour enfants.

Alors, quand, l'espace de quelques minutes, ce soir, l'encastrement parfait s'est produit, forcément, pendant un instant, j'ai cru en Dieu.

Et donc maintenant le vrai miracle, ce serait d'y trouver un appartement dans mes moyens !

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