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ladytherapy
28 juin 2005

Il y a aussi des départs heureux

C'est enfin, c'est demain, le grand jour...

...bon enfin techniquement on est déjà demain mais en ce qui me concerne, J-7h00 avant de partir de chez Mirador.

Destination CA, en banlieue parisienne, pour environ deux mois le temps que l'achat de l'appartement définitif soit signé entre la mi et la fin août. Et là, enfin, ce que je n'ai pas eu depuis un an maintenant : de la stabilité. Ne plus avoir peur d'être délogée (disons, pas plus que lorsque j'habitais Paris).

J'ai hâte. Pas seulement de me libérer de l'emprise de Mirador, mais surtout de respirer. Ce à quoi j'aspire depuis des mois, et dans le fond, peut-être des années, va commencer lentement mais sûrement à se concrétiser. Enfin, de l'air. Enfin, de l'indépendance.

J'ai l'impression d'être taillée pour avoir de l'espace. J'aime contrôler quand on peut me joindre, et qui peut le faire. Je suis une grande fan de l'affichage du numéro par exemple.

J'aime décider où et quand. Lorsqu'on vit avec quelqu'un, qui que ce soit, on n'est jamais accompagné lorsqu'on le souhaite, ni, a contrario, laissée seule quand on en a besoin. Cela fait des mois que j'ai l'impression que mon corps entier réclame la solitude auto-gérée. Celle qui fait que lorsque j'ai besoin de calme (et plus le temps vient, plus j'en ai besoin), je peux me couper du monde et ainsi repartir plus sereinement à l'attaque. Celle, aussi, qui fait que lorsque j'ai envie de déconner ou me confier, je sais quel numéro composer, ou qui aller voir. C'est la solitude qui sera mienne quand dans quelques mois les choses seront enfin stables.

J'ai l'impression que demain je vais m'envoler un peu. Je vais sans doute encore grandir dans les mois à venir. Apprendre de nouvelles choses. Réapprendre la solitude aussi. La réapprivoiser lentement. Je pressens encore quelques mois, voire maximum un an de tatônnements. Mais ça y est. J'arrive au bout. Je peux sentir l'air frais. Encore quelques mois à suffoquer calamiteusement de temps à autres. Encore quelques mois de larmes et de doutes. Mais au bout...

Sur Morning Musume - Never Forget... je sais, ça fait cliché. Mais j'arrive pas à me l'ôter de la tête.

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25 juin 2005

Audrey s'est mariée

En allant faire mes courses, je passe devant la maison d'une copine d'enfance. Nous étions dans la même classe à l'école primaire pendant des années. Pas franchement copines. Juste toujours dans la même classe.

Aujourd'hui tout ce dont je me souviens d'Audrey ce sont deux yeux gris-vert et la maison au coin de la rue, près de chez Mirador.

Des voitures affublées de rubans, des ballons, des jeunes filles en robes prune : aucun doute, ya du mariage dans l'air.

Rapide calcul : Audrey avait environ un an de plus que moi à l'époque. Normalement c'est toujours le cas ; ça lui fait dans les 25 ans on va dire. C'est une plutôt bonne période pour se marier.

Le ciel de SAV est orageux, il fait lourd et chaud... c'est un plutôt pas trop mauvais jour pour se marier, aussi.

Avec mon sac de courses sous le bras, je me dis qu'il doit y avoir des quantités de jeunes filles de mon âge en train de se préparer à en faire autant. Peut-être même déjà mariées. Je dépasse le salon de bronzage et j'en suis déjà à compter les copines d'école qui ont la corde au cou à l'heure qu'il est : Manon, c'est sûr. Marion, probablement. Enfin, l'une, pas forcément l'autre Marion qui était une plaie. Enfin, les gens changent. Virgine peut-être ? Céline, je ne pense pas... et qui d'autre ? Peut-être Djoher après tout. Magali ? Oh non pas Magali.

Je me retrouve en face de la confiserie et je visualise ma photo de classe de CM2 avec toutes ces robes de mariées. Ca fait beaucoup de frous frous. Il y a juste une gamine en jogging rose qui n'est pas attiffée comme une poupée de porcelaire.

Je franchis la porte du Leader Price et je m'arrête une poignée de secondes pour apprécier la climatisation... Je sors ma liste de courses mentale et rôde déjà dans le rayon des jus de fruits. Je ressors avec un sachet de pinces à linge qui n'était pas prévu. J'ai envie d'acheter des choses pour mon déménagement de mardi.

On a tous des changements de vie, en ce moment.

Mais je suis plutôt contente de mon jogging rose.

18 juin 2005

Finalement, ça fait encore mal

Il a réapparu là où je suis la plus fragile et a relancé la machine. Il semble penser qu'il a besoin de rétablir la vérité. Il semble penser que j'avais envie de le diaboliser. Il semble penser qu'ici ce n'est pas un endroit subjectif.

Et ça fait mal qu'il existe. J'avais presque réussi à oublier.

Mais non, gros bêta, je ne vais pas effacer tes commentaires. Si tu as tout lu tu sais pourquoi. Mais quand même, si t'as quelque chose à régler tu pourrais quand même m'envoyer un mail.

(tu sais que les épreuves sont à peine passées ? Rei n'a pas encore reçu les résultats elle était encore en exam cette semaine)

18 juin 2005

L'Echec

J'ai passé le plus clair de ma semaine en entretiens pour trouver une entreprise au sein de laquelle passer mon alternance à partir de la rentrée. Je peux dire que j'ai cavalé. J'ai fait un rapide calcul mental et si on compte toutes les fois où j'ai pris la mauvaise rue (ou la bonne rue dans le mauvais sens), j'ai dû marcher une dizaine de kilomètres par jour. C'est pas mal quand même. Surtout pour moi.

Sur mes entretiens, je n'ai pas encore de réponse ferme. Que des conditionnels. Mais à part mardi où la révélation de ma non-teenagerie m'a été violemment assénée (cherchez pas dans le dico, teenagerie est un mot de moa), j'ai finalement appris aujourd'hui que les autres sociétés étaient très intéressées par ma candidature. Je reviens en tête à chaque fois.

Intérieur jour. Elle est au téléphone. Sa conseillère de placement au bout du fil. Elle l'entend dire "vous qui étiez en échec, c'est encourageant."

J'ai eu comme un sursaut. Ce que j'aime et déteste à la fois chez ma conseillère, c'est sa franchise. Elle est pire que moi car elle n'use pas d'humour. Ca fait mal. Mais c'est tellement vrai qu'une fois le téléphone raccroché je n'ai pu réprimer un soupir de soulagement. Cette chose est sortie de moi comme ça, sans prévenir. C'était bon à entendre.

L'échec était au passé.

14 juin 2005

Pourquoi je devrais lire BIBA et COSMO

1 - Il est grand temps que je sache faire la différence entre un sac et une besace

2 - J'ai 23 ans et je dois me résigner à vivre avec mon temps

3 - Si je m'étais abonnée quelques mois plus tôt, à l'heure qu'il est j'aurais un boulot

Bon c'est pas que je sois rancunière, mais ça passe pas.

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14 juin 2005

On va pas pleurer pour ça

Bah non. Quand même.

Quand on s'appelle lady et qu'on a survécu à un père impulsif, une mère manipulatrice, un ex-petit ami ignoble et une tentative de suicide, on ne pleure pas juste pour ça. Ce serait retomber bien bas.

C'est à peu près aussi stupide que de pleurer parce qu'on a raté sa French Manucure ou son brushing. Quand même. Je suis au-dessus de ça. J'ai vu bien pire, c'est pas ça qui va m'abattre. Je ne suis pas à terre pour si peu.

Mais n'empêche. Deux ou trois larmes ont perlé, dans le RER, après que ces deux femmes m'aient dit "Vous n'avez pas le profil. On cherche quelqu'un qui aurait plus le profil... midinette."

On va pas pleurer pour ça. C'est trop ridicule.

11 juin 2005

J'ai intérêt à vivre vieille

...sinon tout cela serait un foutu gâchis.

Un peu de calcul. Si j'ai de la chance (et rien n'est moins sûr), à la fin de l'année scolaire prochaine, j'aurai un diplôme de plus, et 24 ans. Bon les 24 ans c'est à peu près sûr, le diplôme, on verra. Je compte large et je me dis : 6 mois pour retomber sur mes pieds et trouver un job. A ce moment-là, à ce moment-là seulement, je pourrai me délivrer de tout ce qui pèse actuellement et depuis toujours : l'ambiance de ma famille.

Waloooooou ! Vous vous rendez compte ? J'aurai passé 25 ans à pleurer et souffrir à cause de mes parents ! A être happée malgré moi dans leurs vies viciées !

Un quart de siècle !!!

Alors, c'est sûr, j'ai intérêt à vivre vieille... Parce que mourrir à 30 ans ou même seulement 60, ce serait plus que de la guigne : de l'acharnement. J'espère bien qu'il viendra un temps où je pourrai ne plus me sentir suffoquer.

En même temps j'ai bon espoir. On dit que pour vivre vieux, il faut manger sainement, ne pas fumer, ne pas boire... et je fais à peu près tout cela (bon, mon repas quotidien est plutôt équilibré en tous cas)... mince il paraît aussi que les dépressifs sont plus facilement victime d'accidents cardio-vasculaires (et encore, sans compter les posibilités de suicide).

Vous voyez un peu le cercle vicieux ? Pour vivre vieux, il faut n'être pas dépressif, mais j'ai besoin que le temps passe et que je vieillisse pour que les choses s'arrangent.

C'en est déprimant.

L'un dans l'autre, il vaut carrémement mieux que je meure sans trop tarder.

9 juin 2005

Demain

Demain je parlerai de ce qui me chamboule.
(ou peut-être pas)

Pour le moment, je suis juste quelque part à Copacabana, bercée par quelques voix plus ou moins heureuses, à me laisser bercer.

Et l'ironie, c'est que la personne qui devrait me bercer en ce moment est celle qui m'a blessée ce soir.

Sur Onna Kanashii Otona... en boucle...

9 juin 2005

Vos mensonges

J'ai envie de mettre vos mensonges sur mon blog. J'ai envie de vous épingler méchamment avec des petites punaises et que tout le monde voie ce qui se passe. Tout ce que vous dites.

J'ai envie de crier la vérité partout ! J'ai envie de rugir et de pleurer sans faux-semblant et sans mystère. Je voudrais mettre à nu tout ce qui arrive d'un grand coup d'ongles.

Je voudrais hurler mon humiliation. Chaque mensonge de plus est une injure.

Je vous hais d'exister tels que vous êtes au moins autant que vous me reprochez d'être qui je suis. Au moins. Je voudrais vous cracher à la figure toutes les vérités du monde, les utiles, les inutiles, tout ce qui pourrait vous faire mal, tout ce qui pourrait vous faire du bien. Je voudrais juste une fois pouvoir dire ce qui se passe. Juste crier à la face du monde ce que vous ne dites pas.

Je veux écorcher vos mensonges et les voir ruisseler de sang à mes pieds.

Mais pire encore, encore plus que vos mensonges, je hais vos vérités quand je les apprends sur le tard. Quand on me les dit au moment où on est sûr que ça va m'anéantir.

Je hais la face du monde pour ne rien voir, et la minorité de gens qui regardent dans ma direction, je les hais même d'être impuissants et de me témoigner leur affection.

Et puis, bien-sûr, je me hais de penser que je mérite tout ça.

9 juin 2005

Perd son âge

C'est le débat du moment dans ma boîte crânienne : quel âge ?

L'âge que j'ai... bon je sais normalement il est écrit sur mes papiers d'identité. Quoique. Quand on y réfléchit c'est une date de naissance qui est inscrite. Techniquement, on se doute que j'ai pris un an chaque année mais... est-ce bien certain ? Quand je regarde les mois passés j'ai l'impression d'avoir vécu bien plus. Je me sens vieille. Ou plutôt usée.

Mais pas comme je voudrais.

C'est vrai j'adorerais être plus vieille. 30 ans. 30 ans c'est bien. A 30 ans on ne se pose plus de questions. On n'en plus en période de transition. On a un job, un logement, et on s'occupe du reste. Ya que du luxe à 30 ans. On peut décider de fonder une famille, ou au contraire on peut se lancer dans un projet. On peut tout faire à 30 ans. Ca fait 10 ans que je rêve d'avoir 30 ans. Ca fait quand même beaucoup.

Aujourd'hui (pour les retardataires et les flemmards qui n'ont pas lu mon questionnaire) j'en ai 23 paraît-il (et demi si on chipote). C'est pas évident.

La plupart du temps, les gens me donnent du Madame, m'estiment régulièrement plus vieille que ce que l'Etat Civil ne le prétend (voilà qui fait croire que je cherche à me rajeunir, quel comble !)...

L'autre jour à l'arrêt de bus, une bonne femme (totalement inconnue par ailleurs) avec une poussette m'a donné des frissons. Elle s'installe tout à côté de moi et commence à engager la conversation. Au bout de deux phrases, la question fatidique à mon pas âge : "Et vous, vous avez des enfants ?"

Eh bien, non, ma bonne dame, je n'ai pas des enfants, je n'en ai pas même un... j'ai deux chats à charge, est-ce que ça compte ? Non je n'ai pas d'enfant, je... je ne suis même pas sûre d'en vouloir à l'heure actuelle, ou plutôt d'y être prête. Et je ne parle même pas de la question financière de la chose, je me fais même payer les croquettes de deux gredins par ma matriarche. Alors, eh bien, non, non je n'ai pas d'enfant. Voilà. Je n'en ai pas.

J'ai juste répondu que "non", c'était déjà pas mal d'arriver à placer 3 lettres dans la conversation.

"Comment ? Vous n'avez pas d'enfant ? Mais il faut en faire, et d'ailleurs il vaut mieux vous dépêcher, vous ne serez pas jeune éternellement. Des enfants il faut en faire." Le bus est arrivé à point, juste avant qu'elle ne me prenne rendez-vous à la banque du sperme dans la foulée. Tiens oui, ya ça aussi, j'ai pas de père sous la main. Ya rien qui urge d'ailleurs.

Le genre de choses qui m'arrive un peu trop souvent depuis deux ou trois ans. Quand c'est pas ça c'est le mariage.

Je vais faire de la redite de Sex & the City mais tant pis, je m'aventure, pardonnez la paraphrase : est-ce qu'on est vraiment obligées de succomber à la pression publique et sociale en procréant dés qu'on est en âge de le faire ? N'y a-t-il pas d'autres objectifs dans la vie ? J'ai l'impression d'un poids, d'un regard. Dés qu'il s'agit d'âge, je suis sur la défensive.

Quand vous donnez votre âge, vous donnez les objectifs communément admis pour votre âge. Je n'en ai pas rempli des masses. Bon, s'affranchir des parents, je l'ai fait... mais financièrement j'ai été obligée de revenir dessus. Donc déjà, pas dans ce domaine. La vie professionnelle ? J'arrive pas à entrer. La vie sociale ? Je sais que vous pensez tous que je croule sous les débordements chaleureux, mais ne vous fiez pas aux seuls commentaires de ce blog, des amis... allez à tout prendre j'en ai deux, et je les vois pour ainsi dire jamais. Si, une fois en janvier (tous les deux). Bon... Bien... Quoi d'autre ? Qu'ai-je accompli 5 ans après le Bac ? J'ai passé 2 ans et demi au chomdu... Fort bien.

Quand je regarde en arrière (sur mon fameux planning, dressé il y a presque 9 ans maintenant) j'avais prévu tout autre chose pour mes 23 ans. Je devrais être en plein doctorat, là. Essayant de jongler avec mon futur époux (si je tiens mes délais je me marie l'an prochain histoire d'avoir quelques années devant moi avant de semer les rejetons dans la nature). Je pensais qu'à 23 ans je serais sur la fin de la période de transition. Ce n'est que le début au contraire, c'en est déprimant. Je pensais que je ferais partie de ces jeunes femmes qui reçoivent leurs amis à dîner régulièrement, organisent tout un tas de trucs, enfin, je pensais que j'aurais la belle vie.

Je pensais qu'à 23 ans je croulerais de bonheur et de projets qui à 30 seraient concrétisés. Apparemment, vu la tête de mes 23 ans, les 30 ne seront pas évidents.

Et le plus ironique dans cette fuite en avant, c'est que j'aimerais aussi que parfois, on me considère comme une enfant. Pas comme quand Mirador me dit comment mettre les pinces à linge sur le séchoir (Dieu sait qu'elle a failli se les manger plusieurs fois... les pinces comme le séchoir d'ailleurs), mais plutôt comme quand je parle à ma mère (j'essaye) et que je voudrais qu'elle me regarde comme sa fille, en me disant que ça va s'arranger, que je m'en sors pas si mal vu la situation, et que si ça va pas je peux l'appeler (les faits étant contraires, c'est moi qui tente de l'appeler quand j'ai envie de communiquer, et à ce moment-là elle est épouvantablement froide et distante... mais ce n'est que la monnaie de ma pièce. J'aurais du savoir que le rapprochement géographique me donnerait envie de relations saines que je sais ne pas pouvoir avoir...)

J'ai encore des manies d'enfant... Bon ne le répétez pas mais mon ours en peluche (qui conservera une fois de plus son anonymat) est toujours sous mon oreiller... par exemple... entre autres choses moins confessables même sur un blog.

Est-ce que je veux grandir ? Ouiiiiii ! Mille fois oui ! Mais j'ai l'étrange conviction que je ne le ferai jamais tout-à-fait parce que je ne me suis pas sentie enfant très longtemps. Parce que je me suis mieux entendue avec les adultes depuis la maternelle. Parce que je rêve d'une vie de fille de 23 ans normale mais méprise celles que je vois pour la plupart.

Je me sens coincée dans une sorte de no man's land, ces 23 ans je les hais, je ferais n'importe quoi pour ne plus les avoir. C'est pas vraiment comme si c'était en mon pouvoir mais peu importe !

Je voudrais me reconnaître dans mon âge. Le décalage fait aussi mal que lorsque le RER part et que vous avez un pied sur le quai... mais un dans le train.

Je voudrais avoir les considérations de mon âge... et en même temps non. Je préfèrerais avoir l'âge de mes considérations. Qui est ? J'en sais fichtre rien.

Les questions d'âge me perdent.

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