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ladytherapy
15 décembre 2004

Odeurs intimes

J'avais oublié ces parfums spéciaux que dégage une nuit... vous savez, ce genre de nuits...? Et surtout j'avais oublié le parfum de son corps.

Et je m'étonne de son pouvoir de guérison. Je m'attendais en replongeant dans son regard à souffrir le martyre, surtout vu les conditions dans lesquelles la première nuit s'est déroulée (pour résumer, il m'a dit qu'il voulait qu'on ne se parle plus jamais une fois le déménagement fait, et puis... c'est très compliqué mais voilà où on en est arrivés...), mais non, pas du tout. Ce que je voulais, je l'ai eu, et je n'en veux pas plus. On a retrouvé notre complicité au quotidien, on passe de bons moments au lit, et franchement, le fait qu'il ne me regarde pas le reste du temps m'est devenu complètement égal alors que son attitude froide me meurtrissait il n'y a pas si longtemps...

Le simple fait de rire à nouveau (au lit ou non), de se parler, se câliner... soudain que ce soit la dernière semaine de notre vie, c'est presque anecdotique.

Ou plutôt je crois à nouveau qu'on sera inséparables, au bout du compte. Qu'à un moment, même si cedoit être au bout de plusieurs mois, on se retrouvera et on voudra partager quelque chose. Et qu'on pourra choisir quoi.

Seigneur, pourquoi sommes-nous retombés amoureux l'an passé ? C'est ridicule, nous n'étions pas prêts l'un pour l'autre. Lui n'avait pas encore compris à quel point il avait envie d'être libre, jeune, insouciant, etc... et moi je ne voulais pas d'une relation à porter seule, ce qui ne peut qu'être le cas actuellement. On a voulu vivre ce qu'on ressentait. On n'avait, certes, aucun moyen de prédire que cela finirait mal, mais le fait est qu'en attendant, par exemple, la fin de ses études (j'aurais largement trouvé un boulot d'ici un an et demi j'espère !!!), on aurait mieux géré tout ça.

Ma foi ne s'est pas tarie. Elle est toujours la, vivace, incontrôlable, sûre d'elle, elle me souffle qu'il suffit de se battre, juste un peu, juste encore quelques mois, le temps que chacun cicatrise, et qu'à ce moment, un monde de possibles sera à nouveau à portée de main.

Même si je ne suis pas sûre de pouvoir appeler ça de l'Amour tant les choses ont changé en moi ces derniers temps, et continuent en permanence d'évoluer, il y a quelque chose d'indétachable en moi, quelque chose qui murmure que Lord T est une partie de moi-même, quelque chose que je ressens comme un lien puissant depuis des mois, quelque chose qui s'apparente à de la foi je pense. Quelque chose qui me fait regarder la vie avec plus de confiance.

Je me sens comme ces gens qui croient si fort en Dieu qu'ils accomplissent eux-mêmes leurs miracles. La relation avec Lord T est cela pour moi. Elle est à la fois le carburant et l'acomplissement. Le but et le moyen. Ma vie sentimentale ne peut être équilibrée qu'avec lui quelque part dans le tableau.

En fait coucher avec lui n'est que le bonus. L'essentiel ce sont les rires, les discussions. Elles sont encore hésitantes, parfois. Mais elles sont là, c'est un fait. Et quand, quelques heures par jour (celles où nous nous voyons), nous vivons quelque chose de proche de notre ancienne amitié, avec tout ce qu'elle comportait d'ambigu, d'irrationnel et de partage, je me sens forte. J'arrive à croire en d'autres choses.

Ce doit être, je suppose, comme d'avoir besoin de ses parents pour se sentir bien, un point de repère stable et rassurant.

Ce que je ressens pour lui est difficilement définissable. Je me suis peut-être un peu empressée d'appeler ça de l'Amour. Ou peut-être ai-je au contraire compris ce que c'est sans y être préparée. Parfois quand on est jeune, on fait ce qui semble juste, mais mal. C'est aussi ça, une erreur. J'en ai fait. J'en fais sans doute encore. J'en ferai d'autres. Mais après ces quelques jours, je me dis... allez, je peux survivre à ça. Et nous aussi.

Si vous saviez la lueur qui brille dans mes yeux ! Je peux la sentir. Comment puis-je avoir cette ferveur après tout ce par quoi je suis passée ces derniers mois ?! Peut-être que Lord T avait raison en me répétant ces dernières années que j'étais quelqu'un de fort. Je le suis visiblement plus que je ne le pensais. L'essentiel est de ne pas l'être moins que ce que je pense, et de continuer. Je crois que je suis sur la bonne voie...

PS : sur fond de Jeanette - No Eternity (pas encore dispo sur Teruki Paradise)

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14 décembre 2004

La bourde

C'est vrai on fait tous des erreurs. Non ? Et puis, merde, j'ai 22 ans. C'est normal que je fasse des choses que d'aucuns jugeraient stupides. C'est vrai, à force de m'auto-farcir la tête avec des "et si" et des "et est-ce que", et même plein de "et pourquoi", j'ai fini par oublier que j'étais faillible et que je n'avais qu'à vivre avec ça. Des erreurs, tout le monde en fait. C'est grâce à cela qu'on apprend. Qu'on grandit. Qu'on évolue. Qu'on avance. Personne ne me demande d'être sensée à longueur de temps, et rien ne peut m'y obliger. Il est temps que je prenne le temps de respirer et vivre un peu, au lieu de m'inquiéter constamment de ma survie. Il audrait que je prenne le temps d'être une jeune femme comme toutes les autres, qui de temps à autres fait quelque chose d'un peu insensé, d'un peu critiquable, qui ne se contente pas de penser mais aussi parfois d'agir.

I'm a control freak. Je cherche à avoir en permanence le contrôle de mes actes, mes gestes, mes mots, mes décisions, etc... Oh, eh ! On ne peut pas vivre comme ça, pas vrai ? Pas constamment ! Ca ne m'aura pas menée bien loin de toutes façons, parce qu'on n'a jamais le contrôle sur la totalité de sa vie. Si j'ai bien appris quelque chose de l'année passée, c'est que, quoi qu'on fasse, on n'a pas un contrôle sur certains évènements. Ok, c'est vu ? Je peux faire des erreurs ! Je devrais, même, en fait et pour être une jeune femme saine et bien dans sa tête. Histoire d'avoir des choses à me reprocher, pas toujours à reprocher aux autres. Histoire d'avoir des choses à raconter plus tard. Histoire d'avoir quelque chose qui ressemble à une vie.

J'ai 22 ans et je couche avec qui je veux. Même mon ex. C'était une énorme connerie et je la referais si j'en avais l'opportunité. Point.

8 décembre 2004

On sait toujours ce qu'on quitte...

... on ne sait jamais vers quoi on va.

Le déménagement est officiellement prévu pour le 18 décembre (avec un premier aller-retour le 11, youpi chouette), et maintenant, c'est là. On ne peut plus y échapper.

Je commence déjà à compter les dernières fois, certaines avec une joie non dissimulée (le dernier week end où il me réveille à 8h en claquant la porte), d'autres avec une mélancolie dont je ne peux me séparer (la dernière soirée à Nantes, peut-être même la dernière soirée tout court...).

Pourtant, des indices me montrent que je vais y survivre, malgré toute la douleur que je ressens déjà, et qui n'ira pas en s'améliorant dans un premier temps. Des broutilles. Mais ça fait du bien. Rire en allant faire les courses. Nous moquer de nos célibats (du sien, surtout, le mien ne me pèse même pas, c'est la solitude le problème). Décider alors qu'il ne mange pour rien au monde avec moi, les soirs de semaine, de se prendre un repas au Quick et de gueuleutonner devant une bonne série... Et je me dis que si en 6 mois de douloureuse séparation on a réussi à en arriver là, alors j'ai quelque espoir pour ma propre condition, ma propre guérison.

Finalement, c'est bon d'avoir des problèmes à la pelle : on se regarde refleurir avec une tendresse que ne peuvent ressentir les êtres heureux.

7 décembre 2004

Ce à quoi ça ressemble

Je sais ce que vous vous dites : depuis une semaine, pas une note, rien. Ce blog est mort.

Hm, non. Mais une fois de plus, je boude un peu. C'est vrai que je n'ai qu'une moitié d'excuse. La première moitié de la semaine, je ne voyais pas trop de quoi parler : j'ai vécu en complet déphasage, dormant le jour et surfant la nuit. Dans ce genre de cas on s'occupe mais on ne remplit pas sa vie, même si ce rythme m'est infiniment plus naturel qu'aucun autre. A partir d'un certain soir, j'ai pris mes distances volontairement. L'un des lecteurs de ce blog a provoqué une certaine remise en question, assortie d'une envie de m'éloigner de tout ça. Je commence à comprendre un peu mieux ce que peuvent ressentir les personnages publics, qui souffrent du jugement de personnes qui n'ont vu d'elles qu'une image qui ne peut être exaustive. Je neveux pas dire que je suis une célébrité, mais le fait d'avoir des lecteurs qui ne sont pas forcément des amis change la donne.

Donnez à lire une partie de votre vie, d'un point de vue entièrement subjectif, et les gens s'imaginent tout connaître de vous. Et surtout, il se permettent d'émettre des jugements (bien qu'ils s'en défendent, pourtant je suis d'avis qu'on juge toujours les choses et les gens, c'est le propre de ce qui a une conscience, on a forcément un avis) sur la base de ce que jeveux bien montrer, qui n'est pas l'intégralité de mon existence.

Au contraire, dans ce blog je parle rarement de ce qui m'arrive, mais plutôt de ce que je ressens ou des réflexions que je me fais, ce qui n'est pas évocateur de la totalité de ma vie, ni de mon actualité.

C'est triste mais visiblement il fallait faire une mise au point. Enfin ne généralisons pas, le mouton à 5 pattes ne constitue pas la totalité du troupeau.

Oh, et, tant que j'y pense : les mails d'insultes gardez-les pour vous, si ça me manquait j'écrirais à mon père, d'accord ?

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